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NOTE SUR LES CHEMINS DE FER CHINOIS

NOTE SUR LES

CHEMINS DE FER CHINOIS Par M. J. SIMON, Ingénieur au Corps des Mines.

Si l'on considère les immenses richesses naturelles de la Chine ainsi que la densité de la population de certaines provinces, on s'étonne que les chemins de fer n'aient guère commencé à y prendre de l'extension que depuis une quinzaine d'années ; s'il en est ainsi, ce n'est certes pas la faute des Européens s'occupant de questions chinoises, qui tous ont lutté avec ardeur pour obtenir des concessions ; la faute en est au Gouvernement, qui se montra dès le début très hostile à l'introduction de la voie ferrée et cela pour plusieurs raisons qu'il est bien facile d'apercevoir. La Chine veut en effet être maîtresse chez elle, vivre selon son ancienne civilisation et conserver pour elle ses richesses. L'établissement de chemins de fer va à l'encontre de ses désirs ; car il favorise l'introduction des étrangers et leur permet de prendre plus facilement possession des richesses naturelles du pays, principalement des richesses minières, qui sont considérables (bassin houiller du Shansi-Honan, équivalent à celui de Pensylvanie; bassin de Kaiping et de Fushung ) ; de plus les chemins de fer facilitent l'invasion des armées ennemies, mettant le Gouvernement à la merci des autres nations. Dans ces conditions, on conçoit que le développement du nouveau mode de transport fut long et difficile. Heureusement il se trouva en Chine des Chinois fort Tome XX, 8- livraison, 1911.

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