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ÉTUDE SUR L'ÉTAIN ET L'OR EN BOLIVIE

Les filons ou plutôt les champs des fractures, sous les noms Tajo I et Tajo II, ont été exploités à ciel ouvert respectivement à des profondeurs de 27 mètres et de 48 mètres. Le Tajo I a une direction N. 55 E. et une puissance de l m ,5. Ily 'a des ramifications très nombreuses de veinules très riches. De même Tajo II est très irrégulier avec tendance, tantôt au rétrécissement, tantôt à l'élargissement, ou encore avec des ramifications ou veinules insignifiantes. A l'altitude de 5.200 mètres, les gîtes stannifères sont souvent dans du quartzite. Un affleurement très remarquable de quartzite entièrement imprégné de cassitérite a été rencontré à cette altitude ; son épaisseur était de 4 m ,9. Mais à peine avait-on percé dans cette masse une galerie en direction qu'à un demi-mètre de l'entrée, il s'était rétréci en une veinule d'une épaisseur de quelques millimètres. Cette même allure de filon dans du quartzite se retrouve dans la région de Quimza-Cruz, à 30 kilomètres au sud-est d'Araca. J'ai remarqué qu'invariablement un filon à grande allure aux affleurements, et riche en Sn jusqu'à £0 p. 100, se rétrécit à une petite distance de là, pour atteindre souvent l'épaisseur de la lame d'un couteau. Des séries de strates de quartzites, atteignant une puissance totale de 10 à 15 mètres, sont souvent intercalées entre des couches de schistes, les quartzites sont très durs, cassants et très peu élastiques. Il en résulte qu'ils se comportent un peu comme une masse de verre, en d'autres termes que les cassures sont étoilées comme celles qui se forment dans du verre qui aurait reçu un choc sec et brusque. Lors des mouvements de la région dus à diverses causes d'ordre tectonique, les quartzites ont donc subi des fractures analogues à celle d'une masse de verre, et suffisantes pour

ET SUR LA GENÈSE DES DÉPOTS STANNIFÈRES

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produire des fissures très minces permettant aux gaz et aux vapeurs de circuler. Les gaz stannifères, venant en contact avec de la vapeur, déposaient leur étain sous forme de cassitérite presque à l'état pur, et en même temps ils cimentaient les diverses parties fracturées de la roche. On conçoit donc très facilement que la continuité et la régularité de pareilles veinules soit à peine possibles, et que si le nombre de ces veinules est assez considérable, et si leur richesse est assez grande pour qu'on en forme une sorte de stockwerk, alors l'exploitation en bloc devient une question de simple calcul industriel, et revient à savoir s'il est rémunérateur d'exploiter toute la masse des quartzites entre les schistes encaissants. Mais ces cas sont très rares, et en général la teneur moyenne en étain est tellement faible, et la roche est si dure qu'une exploitation, telle que je viens de la montrer, est à peine pratique. Ajoutons que pendant la circulation des gaz minéralisateurs les parties de quartzite, qui se trouvaient à proximité des plans de contact de deux strates et qui étaient en même temps plus poreuses que les autres, offraient un terrain très approprié à l'imprégnation ; ainsi s'expliquent ces masses énormes de quartzites imprégnées de cassitérite presque pure et atteignant des volumes de ,5" X 2m X0 m ,30, soit environ 5 tonnes ( fig. 8). J'ai vu de ces exemples à San Luis et à Camélia, filons de Monte-Blanco à Quimza-Cruz. Dans lamine de Monte-Blanco, avant qu'une compagnie chilienne achetâtles concessions, le chef mineur indigène, devant un affleurement d'une semblable masse de quartzite imprégnée de cassitérite, crut se trouver en présence d'un filon régulièrement formé, et amorça une galerie en direction entre le contact de deux strates de quartzite. En vain il chercha le filon avec une galerie de 23 mètres dans la roche extrêmement dure, car le bel affleurement