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RAPPORT DE MISSION

On arrive ainsi à 3 centimes environ pour le taux moyen de consommation. D'après ce que nous avons vu, ce prix est inférieur au prix de revient réel qui atteint environ 4 centimes en courant livré, frais généraux non compris. Pour les communes et les industriels, il est, depuis 1910, de 70 marks, plus 2,3 pfennigs, ce qui fait 5 centimes le kilowatt-heure pour 4.000 heures et moins de 4 centimes pour un service continu. Ces prix sont encore .réduits dans le voisinage immédiat des centrales. Le prix moyen de vente au dehors, en 1909, était de 6 centimes environ, mais il a été abaissé par le nouveau tarif. Tous ces prix s'entendent à haute tension. Ainsi la fourniture du courant peut, ici comme en Westphalie et comme en Angleterre, être faite à des prix très abordables. Et même ici, où l'essor industriel est cependant moins grand, les stations productrices, trouvent encore leur avantage comme le public y trouve son compte. Les mines fiscales se proposent bien, du reste, d'étendre leur réseau ; elles projettent de le pousser à 100 kilomètres par des lignes à 50.000 volts. Entrant dans la même voie, les mines de la Houve en Lorraine annexée dirigent leurs, canalisations vers la frontière.

CHAPITRE V. CONCLUSIONS.

Ainsi nous avons vu en Allemagne et en Angleterre le considérable développement des installations de production d'énergie électrique établies dans les centres houillers, soit par les mines, soit avec leur concours. J ai montré que les puissantes installations ainsi créées pouvaient puiser dans la livraison simultanée du courant aux

SUR LA DISTRIBUTION DE L'ÉNERGIE

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mines, à l'industrie, aux chemins de fer, les éléments d'un meilleur taux d'utilisation que si elles s'adressaient à chacune de ces entreprises séparément. En même temps, elles peuvent se constituer en groupes de plus forte puissance. Ainsi les frais de premier établissement pèsent-ils remarquablement peu sur ces entreprises. 1 En même temps, les consommations sont aussi faibles et aussi économiques que possible ; elles sont faibles en raison de l'importance des unités en jeu ; elles sont économiques parce que l'on profite de sources d'énergie, qui risqueraient autrement d'être en partie perdues, notamment les gaz de fours à coke et de hauts fourneaux, que J'on peut se procurer à bon compte. Ces avantages sont d'autant plus sensibles que* le combustible est plus cher. On sait que le combustible n'est généralement pas particulièrement bon marché sur les lieux de production. On arrive ainsi à livrer l'énergie à des prix tout à fait réduits, descendant souvent à 4 centimes, et même, dans quelques cas, jusqu'à 2 centimes le kilowatt-heure, sans que les sociétés de production d'énergie cessent de couvrir leurs frais. C'est d'ailleurs à ces conditions seulement que l'industriel de quelque importance a un avantage suffisant à faire venir le courant du dehors. Des usines d'électro-chimie et d'électro-métallurgie fonctionnent ainsi aussi bien, sinon mieux, que dans le voisinage des chutes d'eau. C'est qu'il n'est pas téméraire, en effet, de prétendre qu'une usine établie sur des fours à coke peut livrer le courant à meilleur marché qu'une usine hydro-électrique : si la valeur du gaz n'est pas comptée, les frais de premier établissement sont en général très sensiblement moindres, les frais d'entretien également, les frais d'exploitation sont peu différents ; et comme le lieu de production se trouve plus rapproché des centres industriels, les frais