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LES CATASTROPHES DU PUITS WEST STANLEY

d'azotate d'ammoniaque et 10 parties de farine de bois ; c'est un des explosifs autorisés, en Angleterre, comme étant de sûreté vis-à-vis du grisou ou des poussières. Au rocher, on so servait de saxonite, composée de 42,5 à 62 parties de nitroglycérine, 2,5 à 5 de nitro-cellulose, 16 à 27,5 de salpêtre, 3,5 à 8 de farine de bois, 9 à 27 d'oxalate d'ammoniaque et 0 à 0,5 de craie. Cet explosif figurait autrefois, mais a cessé, depuis 1909, de figurer sur la liste des explosifs de sûreté. Des boutefeux sont spécialement chargés du tir des mines. Ce tir se fait électriquement; les boutefeux emportent avec eux la magnéto de tir, les fils de raccord et les amorces. Le piqueur a la charge des explosifs qu'il transporte dans une boîte fermée au cadenas dont le boutefeu seul a la clef. Le chargement, le bourrage et le tir ont lieu par les soins ou en présence du boutefeu. Il y a un boutefeu par couche ou par quartier. Le tir a lieu à un moment quelconque des postes. Récit de l'accident et du sauvetage. — L'explosion s'est produite, le 16 février 1909, à 3 h 45 de l'après-midi. Il y avait, à ce moment, au fond : la deuxième équipe des piqueurs, la deuxième équipe des chargeurs et les jeunes rouleurs non encore remontés; en outre, plusieurs des ouvriers du poste de nuit étaient déjà descendus; ce qui fait qu'il y avait au fond 199 ouvriers. On entendit à la surface le bruit d'une détonation sourde accompagnée d'un nuage dense de fumée s'échappant par le puits d'entrée d'air. Presque aussitôt après, on perçut une deuxième détonation et une flamme surgit parle même puits, s'élevant à environ 15 mètres de hauteur et dépassant les molettes. Cette flamme fut aperçue, paraît-il, de Birtley, localité située à 8 kilomètres de West Stanley. Les ouvriers qui se tenaient au voisinage de la recette

ET DU PUITS PRETORIA

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furent plus ou moins sérieusement brûlés. Le fond de la cage qui se trouvait à la recette de l'un des puits, fut arraché. On ne tarda pas à organiser le sauvetage ; mais on s'aperçut aussitôt que, le guidage étant démoli dans les deux puits, il fallait procéder à d'importantes réparations, avant de pouvoir accéder à la plus haute des quatre couches. On entreprit ce travail difficile pour les deux puits simultanément. Comme on ne disposait pas d'appareils respiratoires, le travail dans le puits de retour d'air fut quelque peu gêné par les gaz de l'explosion qui en rendaient l'atmosphère difficilement respirable. Dans le puits d'entrée, au contraire, le travail put être assez actif. Vers 9 heures du soir, on avait atteint une centaine de mètres de profondeur et l'on entendait des appels au fond du puits. Ce n'est que fort avant dans la nuit, vers 2 heures du matin, que l'on atteignit la couche Towneley ; trois hommes vivants furent recueillis à l'accrochage ; ils travaillaient dans les chantiers Ouest de Towneley lorsque l'explosion se produisit; ils avaient ressenti le choc, mais n'avaient été atteints, ni par la flamme, ni par les gaz toxiques. Eux et leurs compagnons avaient cherché à gagner les puits par les voies d'entrée et de retour d'air ; plus heureux que leurs camarades, ils avaient pu parvenir jusqu'à la recette du puits d'entrée d'air sans avoir été asphyxiés; les autres avaient succombé en route. Le 17 février, à 5h 50 du matin, on atteignit la couche Busty où l'on eut le bonheur de retrouver 27 rescapés ; 26 'd'entre eux provenaient de la couche Tilley; ils travaillaient dans les chantiers Ouest et Sud-Ouest que l'explosion n'atteignit pas ; ils errèrent quelque temps en deçà des gaz toxiques qui avaient envahi le plan incliné joignant Tilley et Busty et qui s'étendaient sur une partie des voies de Tilley. Plusieurs cherchèrent à gagner les puits quand même et périrent. Mais, grâce au sang-froid