Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1911, série 10, volume 20)

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LES CATASTROPHES DU PUITS WEST STANLEY

ET DU PUITS PRETORIA

on arrosait le sol environ deux fois par semaine, et parfois on chargeait et enlevait les grosses accumulations de

compagnie, qui produisait 700.000 tonnes par an, était en même temps l'ingénieur de chacun des quatre sièges d'extraction. Sous ses ordres il n'avait qu'un employé pour chaque puits, dénommé under-manager, ayant des attributions et des connaissances intermédiaires entre celles d'un ingénieur ou d'un chef porion d'une mine française. Sous les ordres de l'under-manager se trouvaient directement placés les porions boutefeux (firemen) des différents quartiers. L'under-manager du puits 3 disposait ainsi de 1 1 firemen, à savoir : 6 pour le poste de jour,, 4 pour le poste de nuit et 1 pour 1-e poste de l'après-midi. Il y avait en moyenne 57 ouvriers présents dans la mine pour un fireman.

poussières. On avait, en outre, dans le roulage particulièrement poussiéreux de North Plodder, fait quelques essais, jugés défavorables, d'application de chlorure de calcium. Ce sel, d'après l'avis de la direction de la mine, absorbait bien l'humidité de l'air, mais cela ne faisait que rendre plus sèche la poussière. La mine était, d'une manière générale, assez sèche. On remarquait même avec une certaine surprise que le degré hygrométrique était plus, faible à la sortie de l'air qu'à l'entrée, ce qu'explique d'ailleurs aisément l'élévation de température, du moment que l'air ne parcourt que des galeries très sèches. Explosifs. — Depuis quelques années, on ne pratiquait plus jamais le tir de mines au charbon. Pour le coupage des voies et pour le percement accidentel d'une voie à travers les roches dures (blue métal), le tir des mines avait lieu en dehors du poste à charbon, quand il n'y avait pour ainsi dire au fond que les seules personnes occupées à ce travail.. Le tir ne pouvait être exécuté qu'en la présence du porion boutefeu, qui tenait à jour un registre spécial à ces opérations. L'explosif employé était l'ammonite,, tirée par détonateurs électriques. L'ammonite figure sur la liste des explosifs de sûreté admis par les règlements anglais dans les mines grisouteuses et poussiéreuses ; elle se compose de 12 p. 100 de nitronaphtaline et 88 p. 100 d'azotate d'ammoniaque. Direction et surveillance. — Le personnel dirigeant et surveillant était très restreint, et le rapport officiel critique cette insuffisance de personnel (the colliery was understaffed). Le directeur (gênerai manager) de cette

L'enquête a rendu justice à la compétence et à l'activité du manager, tout en reconnaissant qu'il lui était difficile d'assurer convenablement les diverses fonctions qui lui incombaient avec cette organisation. Les enquêteurs ont remarqué qu'il ne pouvait descendre tous les jours au fond de la mine, et que, s'il avait des conversations fréquentes avec les under-managers, il ne recevait d'eux aucun rapport régulier ou compte rendu écrit de l'état des travaux. Probablement par suite de la pénurie du personnel, les plans et registres ne paraissent pas avoir été tenus aussi soigneusement ou aussi complètement que les enquêteurs officiels l'auraient désiré. Les plans étaient bien tenus à jour au point de vue de l'avancement des travaux; mais, ainsi qu'il arrive assez souvent dans les mines anglaises, nous n'avons pas trouvé de plan d'aérage tenu au courant et ce ne fut pas une des moindres difficultés des opérations de reprise de la mine que l'incertitude dans laquelle on se trouvait relativement à la position des anciennes galeries qui avaient été conservées comme voies d'air. Mais ce qui paraît plutôt avoir frappé les enquêteurs, c'est la manière dont étaient appliqués les articles du règle-