Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1911, série 10, volume 20)

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LES CATASTROPHES DD PUITS WEST STANLEY

lures. 11 apparaît que la flamme n'est pas allée jusqu'aux fronts de taille et que les hommes ont péri en partie par asphyxie et intoxication au cours de leur fuite vers les puits. Cette hypothèse est d'ailleurs en concordance avec les indications, peu nombreuses il est vrai, que donnent les effets dynamiques. Presque tous ces effets sont dirigés vers les fronts et vont d'ailleurs en diminuant d'intensité à mesure qu'on s'éloigne des puits. Les éboulemënts sont très importants dans les roulages jusqu'à une certaine distance des puits, alors que vers les fronts on ne voit parfois aucun signe du passage d'un courant d'air un peu violent. Certaines indications contraires à cette hypothèse étaient apparues à une première exploration dans le quartier de Three Quarter, dans le roulage duquel on avait constaté une prédominance très nette des effets dynamiques dirigés vers les puits. Mais un examen plus attentif a montré que, dans l'autre voie reliant ce quartier au reste de la mine, la voie d'entrée d'air, située au Nord du quartier, les effets dynamiques étaient dirigés vers ce quartier, et alors il paraît rationnel de supposer que l'explosion a pénétré par là, hypothèse qui cadre parfaitement avec celle qui place le point initial dans le quartier North Plodder, comme nous l'admettrons tout à l'heure. Aucune des personnes qui ont témoigné au cours de l'enquête n'a émis l'hypothèse que l'explosion serait issue du quartier South Plodder, et cependant presque tous les corps ont été retrouvés aux places de travail. Les effets dynamiques y sont très violents, mais les éboulements s'étendent sur la plus grande partie du roulage, laissant voir peu d'indications de direction. Celles-ci, lorsqu'elles apparaissent, sont d'ailleurs assez confuses. A ne considérer que ce seul quartier, il serait donc difficile de tirer une conclusion de l'examen des effets de l'explosion. Tout ce que l'on pourrait dire, c'est que l'on n'a pas de raison

417 particulière pour situer en cette région la cause première de l'explosion. Au contraire, l'ensemble des constatations relevées dans le roulage principal du quartier North Plodder conduit à la conclusion que c'est de ce côté que l'explosion a pris naissance. - On observe d'abord que presque tous les hommes travaillant soit aux fronts, soit dans les roulages principaux, sont morts à leurs places de travail ou n'ont pu tout au plus s'enfuir que de quelques mètres. On remarque ensuite, dans le roulage principal, où les effets dynamiques sont intenses et bien caractéristiques au point de vue de la direction, une très forte prédominance des effets dirigés vers les puits ; c'est le seul grand roulage de l'étage présentant cette particularité. Enfin, d'après ce que l'on connaît de l'état de la mine avant l'accident, le quartier de North Plodder est celui où une explosion généralisée avait le plus de chances de prendre naissance. C'était, semble-t-il, le plus poussiéreux, à cause du havage mécanique pratiqué dans les deux grandes tailles. Au point de vue du risque d'accumulations de grisou, on remarquera, d'autre part, que ce quartier était un des plus grisouteux, que les changements apportés dans le mode d'exécution des traçages, en sup. primant le drainage systématique de la petite couche supérieure, accroissaient le risque de venues inopinées ou irrégulières de ce gaz, enfin que, le quartier se dirigeant vers l'amont-pendage, l'aérage en cloche constituait la disposition la plus fâcheuse pour l'assainissement des travaux, surtout dans le cas de fortes venues accidentelles de grisou ; la perméabilité relativement grande des foudroyages ou remblayages partiels interposés entre les voies d'entrée et de sortie d'air, distantes seulement de 70 mètres sur 500 mètres de longueur, ne facilitait d'ailleurs pas la ventilation. ET DU PUITS PRETORIA