Annales des Mines (1911, série 10, volume 20)
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BULLETIN
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— puis au Sud d'un petit pointement granitique figuré sur la
effet, que les affleurenents, sur lesquels à peu près seuls ont porté
carte géologique. Nous avons trouvé de même des traces intéressantes de gise-
les anciennes explorations, étaient constitués par une roche qui avait été désagrégée par l'action prolongée des agents atmos-
ments anciennement travaillés, plus près de Cholet : 1° le long de
phériques, et où l'or facilement récupérable par suite de cette
la route allant de « Pontréau » à Saint-Léger, au Sud de la ferme
action prolongée naturelle, a été entièrement récolté par les Anciens.
La teneur en
or
des
de la Roussière et auprès de celle de la petite Coudraie, sur
affleurements ou plutôt des
l'emplacement de l'ancienne ferme dite « des Fosses » ; 2° le long
« déblais » qui les rmiplacent doit donc être en général très
de la route de « Pontréau » à Cholet, entre les deux passages à
faible et ne pas poivoir donner d'indication sérieuse sur les
niveau de la voie ferrée de la Possonnière à Cholet. Ces deux
teneurs du gisement en place : il conviendrait, pour être fixé, de
derniers gisements sont voisins de pointements granulitiques
reconnaître ce gisement par des travaux appropriés allant recou-
également figurés sur la carte. Quoique nous n'ayons trouvé en
per le filon à une profondeur aussi grande que possible dès les
tous ces points que des «semis de quartz » caractéristiques, à
premières rechercher Les travaux anciens, portant principalement sur des gisements
vacuoles et à pyrites, il se pourrait que les gisements en question, eu égard à leur situation et par analogie avec diverses cons-
aurifères, sont en somme nombreux dans la région : au Sud de
tatations faites ailleurs dans la région, aient été également stan-
la Loire, en particulier tout autour de la concession récente de
nifères. Au sujet du lieu dit « les Fosses » dont nous venons de parler
Saint-Pierre-Montlinart, où la Société des Mines de la Bellière prospère
actuellement,
ces travaux ont été signalés en bien
et dont le nom avait attiré notre attention, nous signalerons de
des points et ont déjà donné lieu à des recherches, — le plus souvent infructueuse jusqu'ici, il est-vrai, au point de vue pratique. En cherchantdans les terrains appropriés par leur nature géologique {*) et en se guidant sur les dépressions laissées par les travaux anciens, il est encore assez facile de trouver la trace de gisements explorés autrefois : c'est ainsi que nous avons été amené à prospectersommairement la région située immédiatement au Nord de laville de Cholet, ceci à la suite de remarques que nous avions faies en traversant cette région en chemin de fer par la voie ferrét de l'Etat et par celle de la Société d'intérêt local d» l'Anjou. Nou* avons constaté là des traces de travaux anciens paraissant bien avoir porté surdes quartz aurifères : 1° à droite et à gauche de la route de Saint-Florent à Cholet, entre les villages de SaintLéger et [do Bégroles, à proximité de la ferme de la « HaieCazeau » ; 2° près de la ferme dite «. des Fossés » (ou des Fosses), au Sud-Ouest du vilage du May; 3° au Sud-Est du même village, à proximité de la -oute qui le joint à « Pontréau », au Nord, (*) Dans tout l'Ouest de la France, la règle est jusqu'ici qu'il ne convient pas de chercher dans les terrains dévoniens, ni dans aucun des terrains plus rétents. Cette règle ne vaut, bien entendu, que comme règle empirique qu'il faudrait abandonner dès que les faits viendraient à la démentir. Quoi qu'il en soit, on peut admettre jusqu'ici que la venue aurifà'e date en général de la fin du Gothlandien, et qu'elle est antérieure en totalité au Dévonien.
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nouveau la particularité que nous signalions déjà plus haut relaÀ
tivement aux fosses remblayées et nivelées: en cet endroit des « Fosses », le remblaiement a été complet ; il ne reste que des champs et prairies où subsistent quelques arbres centenaires isolés et qui sont seulement légèrement bosselés. Si l'on ajoute à cela que la ferme des Fosses a été rasée et que le nom même n'en figurera plus sur les cartes récentes, on comprendra sans doute comment les modifications de l'appropriation du sol et l'extension de la culture peuvent faire disparaître, parfois rapidement, des vestiges fort utiles pour la prospection et qui eussent attiré immédiatement l'attention des gens avertis avant les modifications d'apparence qu'ils ont subies. Au sujet du dernier point indiqué comme gisement probable le plus rapproché de Cholet (2 kilomètres et demi environ), nous ferons remarquer également que des carrières de pierre et de sable, ouvertes sur place à des dates plus ou moins récentes, contribuent là, comme en plusieurs des autres points que nous avons reconnus, à masquer les vestiges des travaux anciens recherchés ; c'est ainsi que nous
avons constaté de même, en
plusieurs
endroits du gisement la Pouëze-Moisdon, qu'on avait exploité comme sables et graviers précisément les résidus d'extraction ou de traitement des minerais aurifères par les Anciens. Il résulte de l'exposé succinct que nous venons de faire qu'on doit considérer comme très fréquents en Anjou les gisements