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NOTICE HISTORIQUE

délai de trois mois, à l'Administration des Mines, le texte des statuts de la société que les demandeurs avaient déclaré avoir l'intention de fonder et de justifier en même tempsde la constitution effective de cette société, au capital d'un million de francs. Les propositions ci-dessus furent adoptées par le Conseil général des Mines et reproduites dans l'ordonnance de concession, qui fut rendue, le 21 janvier 1829, en faveur de M mo de Crécy de Bréban, du sieur de Bréhan,, son fils, et C ie , pour plomb, argent et zinc. Il résulte des documents de l'époque que l'expression « et 0° » désignait M. Couannier. La surface de la concession était évaluée à 860 hectares, d'après un plan certainement inexact; le chiffre ci-dessus semble être inférieur de 116 hectares à la réalité. Le périmètre, délimité au Nord par la rivière la Seiche et sur les autres côtés par des chemins plus ou moinsimportants, avait la forme d'un quadrilatère irrégulier,, long de 5 kilomètres environ, du Nord au Sud, et large de 2 kilomètres en moyenne, de l'Est à l'Ouest. Les ancienstravaux se trouvaient vers l'extrémité Nord de la concession nouvelle: Une délimitation aussi peu rationnelle, à première vue du moins, s'explique par les idées admises à cette époquesur l'allure du gite de Pontpéan. On estimait alors que lescolonnes riches plongeaient régulièrement vers le Sud, avec une pente d'un sixième dans le plan du gîte. Les massifsriches exploités à l'origine se trouvaient près de la Seiche ; de ce qu'ils avaient disparu vers 80 mètres de profondeur, on concluait qu'on n'avait plus aucune chance derencontrer du minerai exploitable dans la région Nord r du moins aux profondeurs que l'on considérait alorscomme accessibles aux travaux souterrains. Les nombreuses recherches entreprises sans résultat de 1758 à 1767 venaient à l'appui de l'opinion ci-dessus. Au contraire-

SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN

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divers travaux de recherches faits à Caran et près du. Bout-de-Lande avaient mis en évidence le prolongement vers le Sud, sinon du filon métallifère, du moins du filon de diorite auquel il est normalement associé ainsi que delà faille [glaise bleue) qui les coupe l'un et l'autre dans la sens de leur longueur. On était donc amené ' à reprendre l'idée émise par Blumenstein, dès 1731, de la nécessité de développer les travaux exclusivement vers le Sud, direction vers laquelle on considérait la prolongation du filon comme certaine sur 4.800 mètres de longueur. Ces idées, admises par les anciens exploitants et reproduites par Duhamel dans son rapport du 11 août 1828,. devaient naturellement conduire à adopter pour la délimitation de la concession un périmètre grossièrement rectangulaire allongé du Nord au Sud et dont la limite Nord coïncidait avec le cours de la Seiche. 11 est seulement fâcheux qu'on ait tracé ce périmètresur le plan très défectueux qui était joint à la demandede M m8 de Bréhan, alors que l'on disposait du plan deM. Formon, sur lequel l'enquête avait été faite et qui était établi avec beaucoup de soin. Les concessionnaires commencèrent immédiatement des démarches en vue de l'organisation de la société qu'ils s'étaient engagés à fonder; cette société fut constituée par actes des 6, 8 et 24 octobre 1829 sur la base d'un capital, de 800.000 francs divisé en 400 actions de 2.000 francschacune. Les apports étaient évalués à 300.000 francs et représentés par 150 actions, sur lesquelles 70 étaient attribuées à M. et à M mo Couannier, 70 à M me de Bréhan. et à son fils, enfin 10 à M. Andelle, futur directeur de l'affaire. Malheureusement la souscription des 250 actionsde capital n'eut pas de succès ; 21 actions seulement furentsouscrites. Il faut reconnaître qu'à ce moment les circonstances-