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SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN

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NOTICE HISTORIQUE

société, le cautionnement de 20.000 francs qu'il avait déposé au nom de M. Couannier. Ce dernier avait droit à un dixième du bénéfice net, après déduction de l'in- 1 térêt à 5 0/0 du capital qui aurait été dépensé en installations. La société fondée dans ces conditions avait à supporter des charges assez lourdes ; son capital apparaissait d'ailleurs comme insuffisant pour assurer la reprise d'une mine déjà assez profonde et très aquifère. Cela explique les difficultés que M. Hunt avait éprouvées pour réunir des actionnaires ; il en trouva quelques-uns à Rennes, la plupart à Guernese}', grâce aux relations qu'il s'y était faites à une époque antérieure, lorsqu'il dirigeait les . mines de Serck. Les travaux souterrains furent reprisai! mois de mai 1852; on commença par déblayer les puits de la région Nord, c'est-à-dire les puits du Chapelet, Saint-Joseph et de la Nouvelle-Mine. Ces puits n'étaient remblayés que sur une hauteur de 3 mètres environ ; ils étaient remplis, jusqu'au voisinage de la surface, d'eau assez chargée de sulfate de fer et de sulfate de zinc. Aussi leurs boisages, faits en chêne équarri de très fortes dimensions, s'étaient-ils relativement bien conservés, mais ils avaient été écrasés en beaucoup de points par la poussée du terrain. On établit des manèges sur les trois puits, puis on répara leur partie supérieure. Pour pénétrer dans les travaux, il fallait installer immédiatement une machine d'épuisement assez puissante; on se décida à la monter sur le puits du Chapelet. C'était là un choix malheureux, car le puits traversait, jusqu'à 20 mètres de profondeur, les remblais qui avaient servi à combler la grande excavation ouverte de 1731 à 1737 sur les affleurements du filon; au-dessous, il se trouvait au milieu de vieux travaux imparfaitement remblaj'és. Pour ces raisons diverses, son boisage n'avait

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aucune solidité jusqu'à la profondeur de 85 mètres; aussi les réparations aux pompes établies dans ce puits ne tardèrent pas à devenir fréquentes et difficiles. On n'avait pas été plus heureux dans le choix du type de la machine d'épuisement. Cette machine, de construction anglaise, avait obtenu, parait-il, une médaille d'honneur à l'Exposition universelle de 1851, mais cela ne l'empêchait pas de réunir de nombreuses conditions de mauvais fonctionnement. C'était une machine horizontale, avec distribution à soupapes, et à double effet, qui commandait, par l'intermédiaire de bielles et de balanciers, deux jeux de pompes soulevantes, de 60 mètres de bauteur chacun. D'après les indications de ses constructeurs, elle devait travailler avec une détente importante; au fait, il fut impossible d'obtenir ce résultat, à raison de l'absence de volant et du peu d'importance des masses en mouvement. Elle n'était pas mieux étudiée au point de vue des commodités d'entretien et delà sécurité- de son fonctionnement ; un incident singulier vint en fournir la preuve. Un seul des deux fonds du cylindre était mobile ; l'autre était venu de fonte avec le cylindre lui-même. On avait, comme d'habitude, pour faciliter l'introduction du piston, donné un léger évasement, du côté' ouvert, au profil interne du cylindre; par une aberration singulière, on avait également ménagé à l'extrémité opposée un évidement de 9 millimètres qui ne pouvait avoir aucune utilité puisqu'il était impossible d'effectuer l'introduction du piston de ce côté. La course du piston était normalement limitée par des ressorts adaptés au balancier de transmission; un jour, par suite d'une avarie de ces ressorts, le piston s'engagea dans le cylindre au delà de la limite normale de sa course; les segments se détendirent dans l'évidement qu'on avait si malencontreusement ménagé de ce côté et immobilisèrent complètement le piston, sans qu'on pût s'expliquer,