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SDR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPEAN

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NOTICE HISTORIQUE

au premier moment, la cause de cet incident imprévu. On exerça inutilement, sur la tige du piston, des efforts considérables au moyen de cabestans; aucun déplacement ne se produisit. Pour se rendre compte de ce qui avait pu se passer, on découpa au burin sur la paroi du cylindre, près du fond fixe de celui-ci, une entaille de 0m ,09 sur 0 m ,06, et l'on put constater que c'étaient les segments détendus qui. immobilisaient le piston. On arriva à découper ces segments en petits morceaux en faisant tourner progressivement le piston autour de son axe; quand on les eut ainsi enlevés par fragments, le piston sortit sans résistance, mais il avait fallu plusieurs jours d'un travail très pénible pour résoudre une difficulté qui ne se serait jamais produite, si la machine avait été construite d'une manière rationnelle. A l'erreur fondamentale commise dans le choix du type .s'ajouta une erreur d'installation. Au lieu de placer la machine à l'Ouest du puits, sur le terrain solide, on l'établit à l'Est, au toit du filon, c'est-à-dire au-dessus des travaux ; aussi ne tarda-t-elle pas à s'affaisser et à se déniveler d'une manière fort accentuée. Elle n'aurait pas pu continuera fonctionner dans de pareilles conditions si elle était restée installée sur un bâti en maçonnerie; on dut prendre le parti de la monter sur un bâti en charpente qui pouvait s'affaisser d'une certaine quantité sans se disloquer complètement. Cet expédient permit d'assurer le fonctionnement de l'épuisement, mais dans des conditions médiocrement satisfaisantes. Le montage des pompes dans le puits laissait également à désirer en principe, car l'emploi de jeux soulevants de 60 mètres de hauteur donne un mauvais rendement au point de vue dynamique et exige un entretien considérable, surtout quand les eaux à épuiser sonteorrosives, comme elles l'étaient dans l'espèce. En fait le débit était de 20 0/0 inférieur au débit théorique et l'entretien

«était très onéreux ; il fallait parfois refaire deux garnitures de piston dans la journée. Les tiges se brisaient fréquemment et leurs réparations étaient très longues parce qu'on était obligé de remonter au jour toute la partie située audessus du point de rupture. Une difficulté semblable se présentait lorsqu'on voulait remplacer un tuyau parce que les tuyaux étaient assemblés à emmanchement au lieu d'être assemblés par des brides, comme d'ordinaire. . Le débit des pompes du puits du Chapelet, en marche normale, était d'environ 30 mètres cubes à l'heure, soit de 500 litres par minute, chiffre sensiblement égal à jÈelui indiqué par le rapport Blavon-Duchesne pour la dernière période de l'ancienne exploitation ; mais il était loin d'être obtenu d'une manière régulière, à cause de la fréquence des arrêts accidentels. Les installations faites à Pontpéan par la Société Hunt •et C'% fort imparfaites à bien des égards, avaient cependant nécessité des dépenses relativement importantes. La machine d'épuisement, importée en franchise de droits de douane, avait coûté 34.000 francs, somme à majorer de 13 .000 francs pour la valeur de doux chaudières à foyer intérieur et d'autant pour la construction des bâtiments. Les frais de premier établissement atteignaient, à la fin de l'année 1852, un total de 130.000 francs, chiffre de beaucoup supérieur à celui fixé par la décision ministérielle du 17 novembre 1843. Une nouvelle décision, en date du 15 février 1853, constata l'accomplissement de la condition imposée et autorisale concessionnaire à retirer de la Caisse des dépôts et consignations la somme de 20. OOOfrancs qu'il y avait déposée en garantie de ses engagements. La concession de Pontpéan se trouva ainsi définitivement instituée sous le régime de la loi du 21 avril 1810, après une phase transitoire qui n'avait pas duré moins de vingtsix années. L'exposé des incidents, qui se sont produits au cours de