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NOTICE HISTORIQUE

avait prouvé que le filon, très perméable dans les zones minéralisées, l'était fort peu dans ses parties stériles, telles que la région explorée parles coupements du vingt et unième niveau. Quelles que fussent les combinaisons secondaires que l'on pût adopter pour atténuer la venue d'eau, il était' indispensable de prendre des mesures définitives pour assurer l'épuisement de la mine. Des propositions à cet effet avaient été faites, en 1877, par M. Ch. Eloy, mais le défaut de ressources financières n'avait pas permis d'y donner suite immédiatement. Ce fut seulement en 1880 qu'il fut possible de reprendre l'examen de la question, à la suite de la transformation de l'ancienne société en société anonyme. Sous l'influence de M. Gustave Dumont, de M. Gicquel et de M. Edgard Le Bastard, sénateur, maire de Rennes, qui avait accepté de collaborer avec eux à la réorganisation de l'affaire, une assemblée extraordinaire des actionnaires de la société en commandite Brock et C il! , tenue le 15 juillet 1879, décida de modifier la constitution de cette société, tout en augmentant le capitalsocial, et nomma une commission chargée de préparer les statuts de la Société nouvelle. Le projet établi par cette commission comportait la transformation de l'ancienne société en une société anonyme au capital de 2 millions de francs, dont 500.000 francs en actions d'apport, correspondant à l'ancien capital social, et 1.500.000 francs en espèce: il fut approuvé, le 30 mars 1880, par une deuxième assemblée générale extraordinaire. Il subit encore quelques modifications de détail dans une autre assemblée générale extraordinaire, tenue le 29 avril 1881, qui donna à la société le titre de Société anonyme commerciale des mines argentifères de Pontpéan. M. Brock se retira ; M. Le Bastard prit la présidence de la société réorganisée et M. Ch. Eloy en devint le directeur. Dans l'intervalle des deux assemblées de 1880 et de

SUR L'EXPLOITATION

DES MINES

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DE PONTPÉAN

1881 avait eu lieu l'achat de la propriété de la concession pour une somme de 300.000 francs. Si l'on ajoute à ce chiffre le montant des redevances payées depuis 1814 soit par M. Hunt, soit par la société en commandite, on voit que la persévérance de M. Couannier avait été bien récompensée. La société anonyme disposait de ressources suffisantes pour luipermettre d'aborder sérieusement le problème de l'épuisement, problème d'une importance fondamentale pour l'avenir de l'exploitation. L'emplacementde la machine était prévu depuis longtemps; c'était le puits Républicain. Une solidité absolue des parois, notamment, était une condition indispensable pour l'adoption de la solution à laquelle on s'arrêta, l'installation d'une machine Rittinger. Cette machine, qui fut commandée à la société Cockerill, à Seraing, devait être capable d'épuiser, d'une profondeur maximum de 450 mètres, un volume de 4.000 litres d'eau par minute. En fait, les orifices supérieur et inférieur du corps de pompe oscillant ayant respectivement des diamètres de 0 m ,40 et 0 m ,55, et la course étant de l m ,50, le volume refoulé par coup était de 356 litres ; il fallait donc 11 coups un quart par minute pour obtenir le débit de 4.000 litres imposé par le programme. On a réussi, en essais, à dépasser cette vitesse et à obtenir jusqu'à 12 coups par minute, mais on n'a jamais pu, en marche normale, dépasser 9 coups, surtout à partir du moment où la profondeur d'épuisement se rapprocha de la limite prévue au moment de la commande. La hauteur des jeux de pompes était comprise entre 80 et 90 mètres ; l'installation primitive, faite pour desservir le vingt-septième niveau (profondeur, 261 m ,80), comprenait donc trois jeux seulement. A ce moment, le diamètre de chacune des deux tiges en acier supportant les coups de pompe oscillants était de 168 millimètres au jour et de 105 millimètres au fond. L'épuisement des travaux préparatoires, Tome XX, 1911.

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