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NOTICE HISTORIQUE

montré que l'affleurement de diorite reconnu en ce point' était à la fois stérile et très aquifère. Du côté du Nord-, au contraire, les avancements du vingtième et du vingtquatrième n'avaient pas donné beaucoup d'eau ; on connaissait, à une distance d'environ 1.200 mètres au Nord du puits de la Nouvelle-Mine, au lieu dit la Mare de la Salle, dans l'alignement du filon de Pontpéan, un affleurement de diorite qui pouvait correspondre, en profondeur, à une nouvelle zone minéralisée. C'est surtout en vue de reconnaître la zone profonde correspondant à l'affleurement de la Mare de la Salle que M. Ch. Eloy fit reprendre, en 1881, l'avancement du vingtième Nord, au mur de la glaise bleue, tout en poussant vers le filon des coupements de distance en distance. L'insuffisance de la profondeur était, dans l'espèce, un inconvénient sérieux, dont on ne tarda pas à se rendre compte; à partir du trente et unième coupement, on commença à trouver le terrain tertiaire au contact de la faille, incident imprévu qui enlevait à l'exploration entreprise la moitié de ses chances de succès. Dans les schistes du mur, on rencontra quelques veines de calcite cristalline avec galène et pyrite, mais ces veines ne montrèrent ni épaisseur, ni continuité. A partir d'une distance de 1.065 mètres au Nord du puits de la NouvelleMine, la galerie recoupa la diorite et fut continuée, dans cette roche ou à son contact, jusqu'à une distance de 1 .200 mètres, c'est-à-dire jusqu'à la hauteur de l'affleurement dioritique connu à la surface. La diorite s'étant montrée complètement stérile, l'avancement fut arrêté au mois d'août 1891. L'arrêt de la recherche avait été motivé tant par les difficultés que l'on éprouvait à aérer un travail en impasse sur une aussi grande longueur, que par les inconvénients que risquait de présenter pour l'épuisement général de la mine, la venue d'eau de 350 à 400 litres par

SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPEAN

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minute, donnée par cette recherche. On réussit à supprimer ce dernier inconvénient en fermant la galerie par un serrement, mais ce ne fut pas sans de sérieuses difficultés provenant de ce que le terrain tertiaire, rencontré a l'Est de la galerie par tous les coupements à partir du trente et unième, est formé, vers sa base, d'argiles à lignites, puis de sables très fins qui deviennent très mobiles dès qu'ils contiennent de l'eau. Dans plusieurs coupements, ces sables avaient fait irruption au moment du percement et avaient menacé parfois d'obstruer la galerie, notamment au quarante-neuvième coupement où l'on avait dû les arrêter par un serrement en maçonnerie. Le plus souvent, les coulées s'arrêtaient d'elles-mêmes par suite de l'assèchement du sable, mais on pouvait craindre de les voir se remettre en mouvement si la pression hydrostatique venait à se rétablir en arrière. Un premier barrage en maçonnerie avait été établi en avant du quarante-neuvième coupement, à 1.935 mètres du puits Républicain; pour plus de sûreté, on en construisit un deuxième, à une distance de 1.260 mètres de ce puits, c'est-à-dire entre le trentehuitième et le trente-neuvième coupement. On comptait que les argiles rencontrées dans les coupements précédents resteraient imperméables, comme au moment où on les avait rencontrées; il n'en fut rien. Une fois le serrement fermé, il ne tarda pas à s'établir derrière lui une pression de 170 mètres d'eau, d'après les indications relevées au manomètre ; les argiles tertiaires ne résistèrent pas longtemps à une pareille charge. Le 17 mai 1892, il se produisit, parle trente-huitième coupement, une irruption boueuse formée d'un mélange d'argiles, de lignites, de sable et même, dit-on, de débris d'origine filonienne ; cette coulée avançait de Û m ,60 par heure, surmontant les barrages qu'on essayait de lui opposer. On dut rétrograder jusqu'à l'intervalle compris