Annales des Mines (1911, série 10, volume 20)
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SUR L'EXPLOITATION NOTICE
HISTORIQUE
D'autre part, les charges étaient fort mal équilibrées. Le moment à l'arrivée n'était guère que le cinquième du moment au départ; quand on descendait du remblai, il fallait recourir à la contre-vapeur ; faites dans de pareilles conditions, les manœuvres étaient difficiles. Cet inconvénient se trouvait, heureusement atténué, dans l'espèce, par la hauteur de 35 mètres qui avait été donnée au chevalement. La consommation de combustible était enfin fort élevée. En 1901, quand l'extraction se faisait aux : profondeurs de 450 et de 500 mètres, c'est-à-dire dans des conditions mieux appropriées à la puissance de la machine qu'au moment de la commande, la consommation était en moyenne de 8 tonnes de houille de Cardiff par vingt-quatre heures ; elle triplait lorsque la machine travaillait à l'épuisement. Lamine une fois pourvue, au jour, du puissant outillage qui vient d'être décrit, il restait à lui faire produire une quantité de minerai en rapport avec la puissance même de cet outillage. Au début, la solution du problème futi relativement facile grâce, d'une part, aux réserves cons^S tituées par la direction précédente, d'autre part, à un enrichissement très accentué de la colonne minérale dû puits Républicain au trente-sept et surtout au quarante et unième niveau. A ces niveaux, la colonne du mur efj la colonne du toit se superposaient au voisinage du puits; elles contenaient l'une et l'autre de belles veines de' galène massive, analogues à celles qu'on avait exploitées autrefois dans la région du puits de la Nouvelle-Mine et dans celle du puits de l'Orme. Aussi la puissance réduite en minerai marchand, qui était restéelongtemps comprise entre 5 et 6 centimètres en moyenne, s'éleva-t-elle à 0"',25 et même parfois jusqu'à 0m ,30. Il est vrai que, comme contre-partie, la teneur du minerai en argent, qui s'étail longtemps maintenue entre 700 et 800 grammes par tonne, se trouvait réduite par suite de la prédominance de là
DES
MINES
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galène massive à grandes facettes, beaucoup moins riche en argent que la galène finement grenue. Néanmoins la mine aurait traversé une période de grande prospérité, pendant quelque temps du moins, si la baisse des métaux n'était venue déjouer toutes les prévisions. En deux années, la valeur de la tonne de plomb diminua de 25 p. 100, celle du kilogramme d'argent, de 39 p. 100. La direction de la mine de Pontpéan chercha à compenser les conséquences de la baisse de valeur des produits marchands par une augmentation du chiffre de la production. Le poids de minerai brut extrait en 1890 avait été de 70.655 tonnes, il fut de 78.850 tonnes en 1891, de 91.959 en 1892, de 97.715 en 1893, enfin de 121.561 en 1894. Mais ce résultat n'avait pu être obtenu qu'en négligeant les travaux préparatoires et en attaquant les réserves de minerai. Dès 1895, la production de minerai brut était redescendue à 119.013 tonnes; elle varia entre 103.000 et 110.000 tonnes pendant les trois années suivantes, s'abaissa à 88.000 tonnes en 1899, à raison de divers accidents arrivés à la machine d'épuisement du puits Républicain, se maintint entre 96.000 et 98.000 tonnes de 1900 à 1902, et tomba finalement à 85.000 tonnes en 1903, dernière année où la marche de l'exploitation ait été àpeu près normale. Du 1 er janvier 190iau l3juin delà même année, date de l'arrêt définitif des travaux, la production fut de 22.606 tonnes de minerai brut, chiffre qui aurait correspondu à environ 80.000 tonnes pour une année entière. L'importance du tonnage des produits marchands obtenus annuellement varia naturellement dans le même sens que la production brute, et même d'une manière plus accentuée, à cause de la puissance considérable des veines de galène massive au-dessous du vingt-septième niveau. Pendant la période 1891-1904, elle fut, par année moyenne,