Annales des Mines (1912, série 11, volume 1)
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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L' ALGÉRIE
« 2° Alternances de bancs calcaires et dolomitiques (calcaires en dalles) et de marnes plus ou moins schisteuses, quelquefois riches en fossiles, surtout en Céphalopodes, formant une assise moins épaisse, de 50 mètres au plus (*). » La zone inférieure représenterait sans doute l'ensemble du sinémurien et du charmouthien (**), tandis que la partie supérieure serait toarcienne. Le callovien et l'oxfordien sont aussi représentés dans les Beni-Ouarsous, le premier par des argiles à Posidonomya alpina, le second par des marnes brunes intercalées -de petits lits de grès bruns." Certaines assises schisteuses plus friables que celles qu'on range dans le silurien et qui forment un îlot autour de Ras el Medjem semblent devoir être considérées comme néocomiennes (***). Enfin, le miocène est ainsi constitué : a) Miocène inférieur : poudingues et grès de 20 à 50 mètres de puissance que surmontent des marnes grises ayant environ 80 mètres d'épaisseur ;
Miocène moyen : conglomérat grossier parmi les éléments desquels on remarque des grès de l'étage précédent; déplus, il y a discordance entre les deux premiers termes de la- série miocène; b)
c) Miocène supérieur : calcaire blanchâtre (les affleurements très peu étendus de cette dernière formation sont situés immédiatement à l'Est de la zone représentée surla carte que j'ai donnée plus haut). Tous les terrains que je viens de décrire ont été fort plissés. M. E. Ficheur a signalé dès 1896 que le lias du dj ebel Tadjera était superposé aux poudingues cartenniens ; loc. cit., p. 94. (**) M. Velain a trouvé des fossiles du lias moyen dans les calcaires massifs à l'Est de l'embouchure de l'Oued Ahnaï. t* (***) Renseignement dû à M. E. Ficheur.
ÉTUDE SUR LÈS GISEMENTS
DE FER DE L'ALGÉRIE
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il en est encore ainsi pour l'îlot calcaire de même âge de Sidi-Brahim situé à l'Est de la baie d'Ahnaï ; le calcaire du cap Noé se montre aussi déversé sur le miocène (*). Dans la partie Est de la carte ci-dessus, au contraire, il y a superposition normale du lias sur les schistes des Traras ou sur le trias marno-gypseux (**). Le gite de Rar el Maden (n° 5) est sur le flanc Nord de l'étroite bande de calcaire qui se détache de l'angle SudOuest du Djebel el Gorine. Les couches sont en cet endroit légèrement déversées vers le Sud, de sorte que les schistes des Traras viennent s'appuyer sur le lias ; celuici se relève plus au Sud, au flanc Nord du Djebel Sidi bou Djellil et forme un synclinal dans lequel a subsisté le callovo-oxfordien. MODES DE GISEMENT.
— Si l'on en excepte le gisement
n° 1 dit de Ahnaï, tous les gisements indiqués sur la carte ci-dessus paraissent provenir de la transformation du calcaire dolomitique et sont situés au contact du lias et des schistes. Quant à l'amas de Ahnaï, il est encaissé dans les poudingues du miocène inférieur ; il semble constitué par du minerai remanié et déposé par les eaux dans les cavités de la roche. Il y a lieu de noter que M. L. Gentil a observé que, en plusieurs endroits, ces mêmes conglomérats renferment des blocs roulés d'hématite (vallées de l'Oued el Hammam et de l'Oued Ahnaï, versant Nord du djebel Sidi Sefiane). Cette constatation permet de fixer une limite supérieure de l'âge de la formation des gîtes de minerais oxydés du fer, inclus dans le lias. Tous ces amas ont été ou sont encore l'objet de travaux de recherches ; en particulier, les fouilles effectuées
(*) L. GENTIL,
(«) L. GENTIL, loc. cit., p. 388. (**) Les faits observés par MM. E. Ficheur, L. Gentil et A. Brives ne peuvent s'interpréter, en conservant aux schistes leur âge primaire, qu'en supposant de très grands plis couchés et partiellement étirés.