Annales des Mines (1912, série 11, volume 1)
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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L' ALGÉRIE
ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE
rile ; le numéro 6 est orienté du Sud-Ouest vers le NordEst; il fait un angle de 53° avec l'horizontale; il a recoupé 20 mètres d'hématite, 10 de sidérose et 3 de calcaire ; les trois autres sont entièrement dans le carbonate de fer ; le numéro 3 est vertical et a 43 mètres ; le numéro 4, incliné à 45°, a 63 mètres ; le numéro 5, incliné à 50°, a 9- mètres. J'ai utilisé les renseignements fournis par ces ouvrages pour établir les deux coupes verticales ci-dessus, à peu près rectangulaires et dirigées l'une Nord-Est-S*ud-Ouest et l'autre Nord-Ouest-Sud-Est. Elles montrent la rapide diminution de la section horizontale au-dessous du niveau 389. On y voit aussi se dessiner la tendance du calcaire et par suite du gîte à changer de pendage pour se relever vers le Sud au-dessous du callovo-oxfordien. Il est possible que la zone explorée corresponde à une partie étirée des bancs calcaires (*) . NATURE DES MINERAIS ET DES GANGUES. — Tous les travaux autres que ceux de la mine de Rar el Maden étant restés près de la surface n'ont produit comme minerais qu'un mélange d'hématite et de limonite présentant le plus souvent une haute teneur en manganèse. C'est ainsi que des échantillons du gîte n° 1 ont donné 52,08 p. 100 de fer et 11, 16 p. 100 de manganèse. On voit, au contraire, sur les fig. 4 et 5, que, dans l'exploitation de Rar el Maden, une partie du gîte, celle qui est voisine du toit, est constituée par de la sidérose. Celle-ci a commencé à apparaître à une cinquantaine demètres au-dessous des affleurements (**) et, naturellement,, son importance augmente à mesure qu'on descend. Aussi,.
à proximité des schistes, on rencontre parfois un peu de pyrite de fer qui, par places, forme des blocs de 1 mètre de diamètre, mais qu'il est facile de trier. On peut enfin noter la présence de quelques boules de galène à grandes facettes au milieu de la masse. Les gangues semblent être presque uniquement constituées par du calcaire et de l'argile. Celle-ci est très abondante soit aux épontes, soit au milieu du gîte où elle forme des « lisses » qui sont une gêne dans l'exploitation. A la surface, le minerai était presque totalement pulvérulent et, dans les zones où il était particulièrement friable, présentait déliantes teneurs en manganèse (parfois plus de 10 p. 100). Dans les travaux souterrains, il se montre plus dur et fournit une notable proportion de roches et de grenailles (70 p. 100). Je donne ci-dessous deux analyses complètes des minerais de Rar el Maden :
(*) La remise en mouvement du fer à laquelle semble due le gîte de Rar el Maden est, on vient de le voir, antérieure au miocène inférieur; cet étage a participé aux plissements les plus importants de la région, tandis que les couches du miocène moyen sont à peine tourmentées. (**) Ceux-ci atteignaient la cote 470; la sidérose est apparue vers ls= niveau 420.
Fer Manganèse Alumine. . . Chaux Magnésie. Silice Soufre Phosphore
p. 100 49,000 5,000 2.000 0;500 0,500 4,500 0,030 0,002
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p. 100 52,000 6,500 5.000 1,500 néant 7,000 0,150 0,025
Il y a aussi parfois de petites quantités d'arsenic, de ■ plomb, de zinc et de cuivre. EXPLOITATION DU GÎTE DE RAR EL MADEN. — L'abatage à ciel ouvert des parties hautes de l'amas s'est poursuivi de 1898 à 1904; depuis 1901, on a entrepris l'exploitation souterraine qui, seule, se continue actuellement, entre les cotes 389 et 423 au-dessus du niveau de la mer (le fond de la carrière est au niveau 443).