Annales des Mines (1912, série 11, volume 1)
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Actuellement, la population ouvrière est d'environ 200 hommes qu'on peut répartir ainsi : 50 Espagnols (tous mineurs) ; 130 Marocains (dont 12 mineurs et 118 manœuvres) ; 20 indigènes de la région (dont 10 mineurs et 10 manœuvres). 3° Région de Benisaf. — C'est la zone côtière comprise, .-: si l'on veut, entre la Tafna et le Rio Salado et limitée vers le Sud par le chaînon des Seba Chioukh. La partie Nord de cette région seule m'intéresse et c'est d'elle seule que je vais parler (*).
DESCRIPTION GÉOLOGIQUE DE LA RÉGION. — J. Pouyanne, dans deux mémoires publiés dans les Annales des Mines, en 1876 et 1877 (**), puis M. L. Gentil dans son Étude géologique du bassin de la Tafna, ont décrit la constitution géologique de cette contrée.. C'est à ces deux auteurs que j'emprunte ce qui va suivre. On trouvera d'ailleurs à la Pl. II une carte géologique à l'échelle du 1/100.000, qui est due en grande partie au second d'entre eux ("*). a. Formations sédiment air es . — Les terrains qui paraissent les plus anciens sont des schistes et des quartzites que J. Pouyanne identifie avec les schistes des Traras décrits plus hauts; mais ici l'assise moyenne semble seules représentée ; elle est constituée par des schistes lustrés; aux couleurs peu éclatantes: jaune rougeâtre, gris d'acier et blanc ; ces schistes présentent à leur base deux ou trois minces couches de calcaires; ils sont traversés par de (*) Voir la carte géologique au 1/50.000, feuille de Benisaf, par M. L. Gentil. (**) J. POUYANNE, Note sur la région ferrifère des Ouelhassa [A. M-, t. IX, 1816) ; Notice géologique sur la subdivision de Tlemcen (A. M-, livraison de juillet-août 187"). (***) Les contours dans la région de l'Oued Boukourdan ont été levés exactement par l'exploitant.
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nombreux filonnets de quartz laiteux; à leur sommet, ils contiennent des bancs de quartzite assez épais (djebel Skouna, djebel Aoueria). Aux environs de Benisaf, d'importants affleurements triasiques, surtout développés sur le versant Sud de la petite chaîne du Skouna, n'ont aucune relation avec les gîtes de fer ; ils sont constitués par des argiles gypseuses bariolées et des dolomies caverneuses ; ils sont souvent accompagnés de venues de roches ophitiques. La région présente de nombreux îlots de calcaires liasiques qui apparaissent partout où les schistes ancienssont à découvert. Comme chez les Beni Ouarsous, à leur base existe souvent une zone constituée par de nombreux débris schisteux disposés aplat, en zones parallèles à la stratification (*). On peut encore faire deux divisions dans cet étage. L'assise inférieure est formée « par un calcaire massif, généralement bleuâtre, avec petits cristaux de pyrite, souvent marmoréen au point de donner, comme au djebel Aoueria, des marbres blancs et rosés. Ce calcaire offre souvent une texture finement cristalline ». Tout à fait à sa partie inférieure, il prend un aspect nettement rubané. Il est toujours dolomitique. « L'assise supérieure ne se montre guère qu'au sommet du djebel Skouna, où elle forme une bande orientée de l'Est vers l'Ouest. Elle se retrouve plus à l'Ouest, au-dessus de la coupure de l'Oued Ain Renane (**). » Alors elle est constituée, non par un calcaire en dalles, mais par un calcaire en plaquettes dans lequel M. A. Brives m'a dit avoir recueilli des fossiles. D'après M. L. Gentil, l'épaisseur totale du lias serait de 80 mètres, dont 50 pour la p'artie inférieure. Le crétacé supérieur et Yéocène ne sont représentés
Note sur la région ferrifère des Ouelhassa, p. 10. Étude géologique du bassin de la Tafna, p. 108.
(*) J. POUYANNE,
(**) L.
GENTIL,