Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1912, série 11, volume 1)

106 ÉTDDE SUR LES

GISEMENTS DE FER DE L ' ALGÉRIE

d'un porphyreblanc jaunâtre. Outre cette roche, il convient de citer soit des ophites accompagnant les marnes bariolées du trias, soit des roches d'épanchement- (labradorites et basaltes) d'âge pléistocène. M. L. Gentil a, dans l'étude à laquelle j'ai déjà fait de nombreux emprunts, indiqué les emplacements des volcans qui ont produit ces dernières roches; je ne résumerai pas ici ses observations; je me bornerai à rapporter un petit fait que J. Baills avait observé et que plus haut j'ai déjà mentionné: un filon de labradorite, inclus dans les schistes et les calcaires, et qui représente le remplissage de la cheminée de l'appareil volcanique qui coiffait le djebél Aoueria, a métamorphisé en profondeur un amas d'hématite rouge qu'il a partiellement transformé en magnétite. Y- Tectonique. — La chaîne du Skouna, dont l'ossature -est constituée par les schistes et quartzites primaires et par les calcaires liasiques, est considérablement démantelée par l'érosion et, en partie, enfouie sous les sédiments -néogènes. ... Selon M. L. Gentil, les schistes primaires fortement redressés, avec plongement général vers le Sud, sont affectés d'une série de plis dirigés Est-Nord-Est — OuestSud-Ouest ; ils supportent en discordance {*) le lias pincé dans des synclinaux qui sont morcelés et qui, d'une façon générale, sont déversés vers le Nord; les anticlinaux intermédiaires sont en grande partie arasés. La direction des plissements, d'abord presque Est-Ouest, se rapproche de plus en plus du méridien à mesure qu'on se déplace vers l'Est. Je donnerai plus loin, au cours de la description des différents gisements, plusieurs coupes montrant la disposition des terrains. MODE DE GISEMENTS. — J. Pouyanne groupe en deux (*) Je n 'ai pu constater cette discordance signalée par M. Gentil; »1 contraire, aux épontes des gites, il m 'a paru y avoir concordance parfaite entre les schistes et le calcaire.

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catégories les gîtes de la région. Les uns proviennent de la transformation métasomatique des calcaires dolomitiques du lias moyen ; ce sont les plus importants, ceux sur lesquels porte surtout l'exploitation. Les autres sont des lentilles constituées par des débris remaniés des premiers et situés dans leur voisinage immédiat ; la différence de dureté du minerai permet de distinguer entre eux les deux modes de formation. Autour des îlots plus anciens, « l'helvétien commence par une zone littorale qui n'est plus exclusivement sableuse ou calcaréo-sableuse, mais qui contient en outre, enchevêtrées avec le sable, des lentilles dont les matériaux ne sont autres que les débris des terrains d'appui, schistes anciens, blocs de calcaire liasique, fragments d'hématite. Toutefois, ces matériaux ne sont point intimement mélangés les uns aux autres ; tout au contraire, en raison des différences de forme, de volume et de densité, chaque espèce de matériaux s'est groupée avec ses similaires, à la suite d'un véritable lavage opéré par les vagues de la mer helvétienne, ce qui paraît supposer une période de dépôt très tranquille. Les calcaires forment surtout de gros blocs isolés, çà et là; ils ont été trop durs et trop peu roulés pour se transformer en lentilles cohérentes. Les débris de schistes forment des lentilles et les débris de minerai en forment d'autres (*)». J'indiquerai, dans un des paragraphes suivants, la position de ces gites secondaires et leurs relations avec les gîtes de la première sorte. Frappé de la teneur en fer du « terrain rouge de la basse Tafna », qu'il range dans le miocène inférieur, J- Pouyanne expliquait à la fois la présence du fer dans ces assises de poudingues et la formation des gîtes liés au calcaire par « l'existence de nombreuses sources ferrifères dans la mer cartennienne ». Mais, quelle que soit l'hypo(*) J. POUYANNE,

Note sur la région ferrifère des Ouelhassa, p.

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