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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE

falaise, il disparaît vers l'Ouest et vers l'Est; de ce dernier côté, un lambeau calcaire peu important marque son prolongement. J'ai dit plus haut que les produits du gite Ville étaient pauvres (42-46 p. 100 de fer) ; le minerai est associé dans le gisement à du calcaire plus ou moins transformé et à des terres ocreuses. Le gîte de Camerata proprement dit (n° 27) comprend une série d'amas d'hématite d'importance très inégale qui jalonnent, sur un millier de mètres, un long synclinal liasique (*). Si on suit ce pli en partant du Sud, on voit qu'il est d'abord dirigé du Sud-Ouest vers le Nord-Est, puis qu'il s'incurve ensuite pour prendre une orientation presque Ouest-Est. On remarque aussi que la largeur de la bande calcaire, exception faite d'une interruption où reparaissent les schistes, croît et passe de 40 mètres à plus de 100 mètres ; puis ses affleurements disparaissent sous le miocène moyen gréso-sableux; enfin, dans la falaise Est du cap Oulhassa, sous 125 mètres de dépôts tertiaires, se montrent 15 mètres de schistes primaires dans lesquels entre l'extrémité du synclinal liasique, qui n'a plus que de 4 à 5 mètres de profondeur et à peu près autant de largeur. Les travaux ont établi que le fond du pli se relevait assez rapidement vers le Sud-Ouest ; dans cett# région, un travers-bancs à la cote 170 passe au-dessous du calcaire. Dans ce quartier également, un plissement secondaire se détache du principal, se dirige vers l'Ouest et vient mourir dans la falaise. En même temps que la bande liasique s'élargit, le minerai de fer devient plus abondant et plus riche : à l'extrémité Sud, on n'a que du calcaire minéralisé et le gîte (*) J. Baills a signalé dans les assises supérieures des schistes des rognons d'hématite massive et des géodes tapissées de cristaux de carbonate de fer décomposé d 'assez forte dimension.

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disparaît rapidement en profondeur; c'est, au contraire, vers la limite Est du calcaire que se trouve l'amas le plus important pour la quantité et la qualité du minerai. Dans cette région, l'affleurement était formé de deux bandes placées aux deux contacts du lias avec les schistes et se réunissant tant à l'Est qu'à l'Ouest; de même, les deux masses minérales se confondent en profondeur et donnent un amas dont les sections horizontales sont contournées et qui pend vers l'Est. J'ai déjà indiqué plus haut que le minerai s'enrichissait en profondeur. J. Baills a en outre observé que l'on rencontrait assez fréquemment, dans le minerai d'affleurement, des cristaux de quartz atteignant jusqu'à 4 centimètres de longueur. A l'Ouest de cet amas principal, on suit, d'abord, une traînée de minerai, longue de 200 mètres, large de 30 au maximum, et sur laquelle ne portent que des fouilles restées au voisinage de la surface. Puis, c'est un autre affleurement qui se développe sur 150 mètres suivant la direction, mais dont la largeur n'excède pas 10 mètres ; il est surtout constitué par du calcaire minéralisé; mais les travaux ont montré que le minerai devenait plus abondant et plus riche à quelque distance de la surface. Un ouvrage de cette région a rencontré l'une des cheminées volcaniques de la grande Aoueria ; la roche basaltique y est logée entre le minerai et les schistes qu'il supporte; elle a transformé l'hématite en magnétite compacte et noire. Un échantillon pris au voisinage immédiat de la roche éruptive a donné à l'analyse les résultats suivants :

Manganèse Titane Chaux Magnésie Silice

62,26 p. 100 (correspondant à : Fe'O', 86 p. 100). 2 u3 > traces

1,60 p. 100 30 °>

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