Annales des Mines (1912, série 11, volume 1)
Page : Image 74
Révision de 13 janv. 2015 01:08:43, edited by Anonymes
14i
ÉTUDE
SOR
LES
GISEMENTS
DE
FER
DE
L'ALGÉRIE
de plomb; en général, leurs gangues sont plus siliceuses que celles des gîtes précédemment décrits. E XPLOITATION DES GISEMENTS. —■ L'étude complète de l'amas du djebel Hadid a été effectuée de 1873 à 1885; il a récemment été exploité presque totalement à ciel ' ouvert ; des recherches effectuées dans sa partie Ouest n'ont donné aucun résultat encourageant ; aussi bien peuton le considérer comme épuisé. On a extrait : 77.717 tonnes en 1907 80.556 — 1908 24.214 — 1909
dont 2.500 tonnes seulement proviennent des travaux souterrains. Le minerai était descendu au port de Ténès par un câble aérien de 7.133 mètres de longueur. Des travaux, ayant pour objet la reconnaissance des gîtes de cuivre gris, ont été exécutés, dans la région des Beni Aquil, de 1857 à 1861 ; puis ils ont été suspendus de 1861 à 1875; du milieu de cette dernière année à la fin de la suivante, quelques ouvriers furent employés à relever les ouvrages qui portent sur le filon de Tabridia et d'Imoula et, en même temps, on procéda à l'étude de l'amas des Romains; mais, à ce moment-là encore, aucun essai d'exploitation ne fut tenté ; quelques nouvelles fouilles furent faites en 1908 autour du Kef Semah ; enfin, actuellement on vient de construire un câble aérien de 9 kilomètres de longueur, destiné à amener le minerai de Breïra jusqu'à l'îlot de Sidi Djilani. Mis en stock en ce point, il sera chargé au moyen d'un transporteur à palettes. Explorés sommairement de 1875 à 1890, les filons de Larrath ont été mis en exploitation en 1909. A la fin de 1910, on avait produit 87.091 tonnes, dont 8.974 à ciel ouvert. L'exploitation est conduite de la façon suivante : on dépile le gîte sur d'assez grandes surfaces et on crée
ÉTUDE
SUR
LES
GISEMENTS
DE
FER
DE
L' ALGÉRIE
145
ainsi des vides irréguliers dont les parois sont maintenues par des piliers et des étais ; on remblaye ensuite en prenant les piliers, autant qu'on peut le faire. Les minerais sont amenés jusqu'à la côte par un câble aérien qui a 5.900 mètres de longueur et part de l'altitude de 386 mètres, pour passer à celle de 410 mètres, 1 kilomètre plus loin, et aboutir à 45 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les bennes reçoivent 600 kilogrammes de minerai; elles sont espacées de 100 mètres et ont une vitesse de 2 m ,50 à la seconde, ce qui donne un débit de 540 tonnes en dix heures ; un dispositif automatique permet de les culbuter à leur passage au-dessus du dépôt, de sorte qu'elles arrivent vides à la station inférieure. La reprise au stock et la mise à bord sont effectuées au moyen d'un appareil qui mérite une courte description : le stock est porté par une longue voûte avec trémie de chargement, sous laquelle circule un transporteur dit « à palettes métalliques » de 80 mètres de longueur ; 15 mètres plus bas, un autre transporteur de 70 mètres fait cheminer le minerai jusqu'au sommet d'un couloir aboutissant dans les cales ; ce second appareil est mobile ; dans sa position déchargement, il est supporté juste en son milieu par un pylône placé au bord de la mer; son arrière repose sur un chariot qui permet de le reculer de 12 mètres en cas de chômage ; une double trémie et une bascule automatique sont disposées entre les deux rubans. Ceux-ci sont constitués par des plaques d'acier courbées deux fois à angle droit, ayant 70 centimètres de largeur et dont les rebords ont 10 centimètres de hauteur; ces pièces sont portées par des galets qui roulent sur un chemin formé de deux fers en U. L'entraînement est produit par des roues à dents articulées qui jouent aussi le rôle de poulies de retour. Une machine de 60 HP fournit la puissance nécessaire aux transporteurs et au câble aérien. Le transporteur supérieur se déplaçant à la vitesse de 0m ,80 par