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seconde et l'inférieur à la vitesse de 1 mètre, on peut mettre à bord de 5 à 600 tonnes par heure ; mais il convient de tenir compte des arrêts causés soit par le difficile écoulement du minerai dans la trémie de chargement ou le long des flancs de l'entonnoir qui se forme au milieu du stock, soit par les manœuvres du bateau pour changer de cale; en réalité, on ne doit compter que sur un débit de 300 à 400 tonnes par heure. Il semble que, même dans les circonstances les plus défavorables, le prix de revient du chargement d'une tonne ne dépasse pas Ofr. 10. La population ouvrière des mines de Larrath s'élève à 655 ouvriers, dont 16 Français, 237 Espagnols, 95 indigènes algériens et 307 Marocains. L'histoire du grand filon de Sadouna est identique à celle des gîtes précédents; exploré partiellement en 18751880, son exploitation a été commencée en 1906, puis a été reprise en 1910 après deux années de chômage; j'ai indiqué plus haut l'insuccès presque complet de l'entreprise dû au rapide éparpilleme'nt des gîtes : de 1906 à 1908, on a dû extraire moins de 20.000 tonnes ; l'épuisement du filon semble prochain. On avait construit un monocâble (système Roe) de 6.782 mètres entre la mine et un point de la côte situé à 4 kilomètres à l'Ouest du village de Gouraya. Les bennes espacées de 70 à 80 mètres et portant 300 kilogrammes de minerai y circulaient à la vitesse de l m ,10 par seconde; on atteignait ainsi un débit de 150 à 180 tonnes en dix heures. Le chargement s'effectuait au moyen d'un appareil identique à celui de Larrath, mais sans balance entre les doux rubans. Il y eut, dans l'exploitation des gîtes de Gouraya, deux périodes d'activité. La première a duré de 1859 à 1868 : on a exécuté des travaux de recherches et quelques abatages à ciel ouvert ; on s'était déjà aperçu des décep-

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tions que causent fréquemment les gîtes de cette région ; il semble "qu'on ait pendant ces neuf ans expédié au total moins de 7.000 tonnes de minerai de fer et de très petites quantités de minerai de cuivre. La seconde période va de 1873 à 1883; pendant les quatre premières années, on a surtout aménagé les filons ; l'exploitation véritable n'a commencé qu'en 1879 ; la production totale a été de 52 à 54.000 tonnes ; les expéditions semblent n'avoir porté que sur 20.000 tonnes environ ; partie des stocks restants a été expédiée récemment. Plus encore qu'au moment de la première épreuve, on a vu, au cours de ces essais d'exploitation, combien rapidement un gisement dans lequel le minerai semblait concentré- ne présentait plus ensuite qu'un écheveau de filonnets sans intérêt. C'est à cause de cela que J. Pouyanne indique qu'il faut diviser souvent par 4 les estimations des ressources d'un filon, même quand le calcul est basé sur des travaux de traçage réguliers. Les travaux viennent d'être repris en 1909; ils intéressent presque exclusivement un filon dit du Caroubier sur lequel les anciens exploitants n'avaient pratiqué aucun dépilage : trois galeries d'allongement aux cotes 19 i, 227 et 257 présentent des longueurs respectives de 95,395 et 315 mètres ; il y a environ 30 mètres d'amont-pendage par rapport à la dernière; deux puits de même hauteur sont descendus, à l'aval de la seconde, dans le gite que recoupe aussi un travers-bancs. Le minerai est tendre, renferme peu de débris des marnes sénoniennes ; la baryte y forme souvent dos veines plus ou moins larges ou rarement se préfsente à l'état de dissémination ; la largeur du filon est de 4 à 5 mètres. Pour l'évacuation des produits de ce gisement et d'autres du même district, on compte utiliser le câble et le chargeur de Sadouna ; sur le transporteur aérien, on placera, à 4.250 mètres de la côte, une station d'angle. On emploie ainsi 68 ouvriers (18 Espagnols, 50 indigènes).