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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE

Sur le versant Nord du djebel Mouzaïa, on peut suivre sur plus de 3 kilomètres un affleurement filonien qui passe I à 500 mètres à l'Ouest du point culminant de la montagne (*) et qui forme ordinairement un mur assez élevé au-dessus des schistes voisins. Il présente à la vérité une solution de continuité assez grande sur les pentes et dans le lit d'un affluent de rive gauche de la Chiffa ("*), mais il est possible qtte,dans cette zone, il soit masqué par les éboulis, car quelques pointements de minerai semblent y jalonner son passage. Dans sa partie Sud, il est orienté à peu près du Sud-Ouest vers le Nord-Est, mais après 2 kilomètres de parcours on le voit se rapprocher de la direction Ouest-Est, jusqu'à prendre approximativement celle des plis du terrain. Le gîte pend vers le Sud-Est ou vers le Sud-Sud-Est sous des angles très grands. En surface, sa puissance est très variable ; elle ne dépasse pas 1 mètre dans sa partie Nord ; elle est inférieure à cette valeur immédiatement après la solution de continuité dont j'ai parlé plus haut, puis croît rapidement jusqu'à 2 ou 3 mètres et atteint 5 mètres dans la partie médiane de l'affleurement; plus au Sud, un élargissement notable se manifeste et j'ai mesuré, dans deux tranchées, des traversées respectivement supérieures à 14 et à 20 mètres; mais alors, des intercalations stériles existaient entre les : bandes de minerai disloquées, et on peut penser ou qu'il y a en ces endroits plusieurs veines parallèles ou que les affleurements se sont éboulés sur la pente du sol ; au-dessus des galeries les plus méridionales, la puissance du gîte est voisine de 4 mètres. Vers le milieu de la ligne des indices superficiels, deux branches dont l'épaisseur est inférieure à 1 mètre se détachent vers le Sud et le Sud-Est de la masse principale ; au Nord-Ouest et à une (*) Pic de Mouzaïa ou Tamesguida de la carte au 1/50.000, feuille de Blida. (**) Ruisseau des Singes.

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quarantaine de mètres de celle-ci, un gîte secondaire parallèle se suit sur 300 à 400 mètres, avec une largeur oscillant entre 0 m ,60 et 2 mètres. Les travaux dont, plus loin, je dirai quelques mots, ont montré que, suivant l'inclinaison de même que suivant la direction, la puissance variait rapidement ; mais on n'y retrouve plus les élargissements signalés plus haut, encore que des traversées horizontales de 3 à 5 mètres n'y soient pas rares. De plus on y observe, bien plus nettement qu'aux affleurements, la division de la masse en plusieurs veines. Les épontes sont ordinairement marquées par des salbandes d'argile blanche ou bleue. Ainsi que je l'ai déjà indiqué, bien que les fouilles soient à une distance relativement faible de la surface, la sidérose s'y manifeste fréquemment. Au Nord-Ouest du gîte principal qui vient d'être décrit, il existe d'autres filons moins importants et surtout moins bien connus, qui sont inclus dans l'albien, le cénomanien ou le sénonien. Sur le versant Sud du djebel Mouzaïa, d'autres gîtes peuvent aussi se suivre eh surface sur d'assez grandes longueurs ; les deux principaux sont deux filons orientés du Sud-Ouest vers le Nord-Est et appelés « filon du PicVert » et <( filon de la Galerie Romaine » ; ils sont coupés par d'autres fractures minéralisées de direction presque Nord-Sud (filon Est, filon Vinca, etc.); l'étendue des affleurements est comparable à celle des affleurements du versant Nord dont il vient d'être question ; la puissance toujours variable ne semble jamais dépasser 4 mètres ; dans ces gîtes encwe, la sidérose fait son apparition bien au-dessus du fond des vallées et, dans certains quartiers, la barytine est très abondante. Il est impossible de donner une description des amas du Pic-Vert et de Bou Alem. Dans la région de Souma, on a étudié et exploité un grand nombre de filons dont la direction était ou Nord-