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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE i /ALGÉRIE 173

172 ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE

Est-Sud-Ouest ou Est-Ouest et qui s'anastomosaient entre eux. En surface, leur puissance dépassait souvent plusieurs mètres ; mais, rapidement, en même temps que le carbonate se substituait aux oxydes, on ne rencontrait I plus que de minces filets dont les minerais étaient fréquemment souillés par de la pyrite, de la barytine et du I quartz. Au Sud de Bouïnan ou dans la partie Est des Beni Miscera, quelques filonnets ont été l'objet de fouilles superficielles qui ne fournissent aucun renseignement précis sur leur allure. EXPLOITATION ET EXPLORATION

DES DIVERS GISEMENTS.

— On exploite les petites lentilles de l'Oued Djer depuis 1906 et on en a tiré : En 1906 — 1907 — 1908

4.846 tonnes 4.000 — 839 —

Les travaux suspendus à peu près pendant toute l'année 1909 ont été repris en 1910 et ont fourni 2.400 tonnes de produits. Les filons et amas du djebel Mouzaïa et surtout le grand filon du versant Nord ont été l'objet de travaux de recherches assez nombreux ; presque toujours, on est entré dans le gîte par des galeries à flanc de coteau et, ainsi, on s'est maintenu à une distance relativement faible de lasurface du sol, dans la zone de passage entre les oxydes et le carbonate. L'exploitation de ces gisements n'est pas commencée. L'étude des gîtes de Souma a été entreprise dans les premiers jours de janvier 1861, puis suivie de leur exploitation ; les travaux ont été suspendus le 3 avril 1880; en 1907, quelques fouilles ont, de nouveau, été exécutées. Il semble qu'au total on ait sorti environ 100.000 tonnes de ces filons.

Eu 1907 et en 1908, des abatages à ciel ouvert ont été pratiqués sur un gisement situé au voisinage de Bouïnan et encaissé dans les marnes noires du sénonien ; on a produit au total moins de 6.000 tonnes de minerai. Région des Krachna. — L'ancienne tribu des Krachna occupait un vaste territoire qui est proprement l'extrémité Ouest delà Kabylie du Djurdjura. La constitution géologique de la région n'est pas simple, mais une description d'ensemble ne saurait trouver ici sa place, puisque je n'ai à parler que de deux groupes de gisements qui, par leur origine et leur allure, diffèrent notablement entre eux : celui dit du Fondouck, dont l'importance paraît réelle, mais qui n'est pas encore exploité, et celui d'Aïn Oudrer, qui présente surtout un intérêt théorique. a. GÎTES DE FONDOUCK. — Ils sont situés à environ 7 kilomètres au Sud-Ouest du village du Fondouck, sur les versants de l'Oued Bezous qui, sous le nom d'Oued Smar, vient se jeter dans l'Harrach à Maison-Carrée (*). Us sont à peu près à même distance au Sud-Est de Rivet et à 15 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Maison-Blanche, station de la ligne d'Alger à Constantine. Lorsque la voie des « chemins de fer sur route d'Algérie » aboutira à Rivet, on pourra, selon les circonstances, relier l'exploitation à ce point ou à Maison-Blanche. Constitution géologique de la région. — Les collines dans lesquelles des recherches ont été faites et celles qui, vers l'Est, s'étendent jusqu'au barrage du Hamiz et peut-être au delà, présentent une structure compliquée. J ai parcouru la région à plusieurs reprises, une fois, entre autres, en compagnie de M. E. Ficheur, et bien que, 5°

(*) Voir la carte au 1 /30.000, feuille de l'Arba. On y voit dessiné un ruisseau sinueux qui réunit aussi l'Oued Bezous à l'Oued Hamiz. Les cours d eau secondaires de la plaine entre le Hamiz et l'Harrach montrent un tracé indécis.