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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE

8° (n). Partie moyenne de l'éocène moyen formée de calcaires à gros bancs pétris de nummulites ; 9° (sn). Partie supérieure de l'éocène moyen, série de marnes et de grès débutant par des poudingues dont les éléments sont empruntés aux calcaires nummuli tiques. Toutes ces couches sont affectées do plis en général déversés vers le Sud et. accompagnés d'étirements énergiques ; un large dyke orienté du Nord au Sud les traverse; il est constitué par une roche siliceuse, blanchâtre, vacuolaire, dans laquelle on n'observe que de rares et grands cristaux de feldspath. Modes de gisement. — Toutes les roches de la région renferment des minerais métallifères ; mais si on excepte la limonite et l'hématite, la caractéristique de la contrée est la grande dispersion des produits utiles. Vers l'Ouest, le contact anormal du calcaire nummulitique et des marnes sénoniennes est marqué par une masse de terres ferrugineuses et zincif ères qui a 2 mètres de largeur à la surface; on y rencontre quelques grosses boules de galène, tandis que, au voisinage, le calcaire montre des mouches assez nombreuses de blende et de galène ; de même, ce calcaire renferme, un peu partout, un grand nombre de géodes d'un faible volume remplies par du quartz et de la barytine avec de la chalcopyrite, du cuivre gris et leurs produits d'oxydation. Ces espèces minérales associées à delà pyrite de fer se rencontrent encore dans" tous les schistes d'âge divers dont j'ai parlé plus haut; ils semblent n'y former que des filets peu continus; le seul point qui présenterait un faible intérêt est situé sur la rive droite de l'Oued Bezous, dans les marnes du crétacé supérieur; le cuivre gris forme en cet endroit plusieurs chapelets de petites lentilles qui, dans leur partie la plus large, mesurent parfois 0 m ,20 à 0 m ,30 et sont constituées par de beau minerai. Mais tous ces petits gisements ne sauraient retenir l'attention et il semble difficile de tirer parti d'au-

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cun d'eux. Au contraire, les amas très irréguliers qui proviennent de la transformation des calcaires liasiques et nummulitiques paraissent d'assez grand volume pour qu'on étudie la possibilité de leur exploitation. La métasomatose a porté sur tous les calcaires de la région, les attaquant inégalement et donnant naissance à des masses de formes contournées et d'importance très variable. Lapins remarquable d'entre elles se manifeste par des affleurements de grande étendue dans l'îlot d'éocène moyen qui esta peu près au centre de la petite carte ci-dessus; mais d'autres ne se montraient même pas au jour. Dès maintenant, j'indiquerai que de très nombreux travaux de recherches ont été effectués dans cette région ; mais certains d'entre eux portent sur les gîtes plombo-zincifères' ou cuivreux et n'ont conduit qu'à de peu encourageants résultats ; les autres ont eu pour objet le minerai de fer, mais, sauf peut-être les plus récents, ils sont mal coordonnés entre eux. Nature des minerais et des gangues. — Je n'ai à parler ici que de ceux du fer. Leur richesse est un peu variable; dans certaines fouilles situées dans la partie Nord du grand lambeau nummulitique auquel je viens de faire allusion, la proportion de fer est à peine supérieure à 40 p. 100, tandis qu'en d'autres points elle est voisine de 60 p. 100. La teneur en manganèse dépasse toujours 2 p. 100. Les substances gênantes pour la métallurgie sont en trop faibles quantités pour être une cause de dépréciation des produits. On doit toutefois noter que les minerais sont toujours légèrement siliceux. Sur vingt et un échantillons recueillis à peu près dans tous les chantiers, quatre ont donné de 37,74 à 45,84 p. 100 de fer et les dix-sept autres de 50,49 et 59,41 p. 100. Les deux analyses ci-dessous ont été faites, la première sur un mélange à parties égales des vingt et un échantillons et la seconde sur un mélange des dix-sept derniers :