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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE

ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L 'ALGÉRIE

Soummam sépare du piton d'Akbou, dans lequel quelques fouilles ont aussi été creusées; il est constitué par un anticlinal simple qui affecte le lias et qui est légèrement déversé au Sud, sur les schistes néocomiens peu développés ; les marnes sénoniennes forment le sol dans toute la région environnante. Les gîtes que renferme ce chaînon -sont des sortes de lentilles irrégulières, sensiblement verticales et dont la plus grande dimension horizontale est presque normale à la direction des bancs encaissants ; elles sont liées à des .zones de fractures transverses ; quelques masses minérales d'importance secondaire paraissent interstratifiées ; Jes affleurements principaux, au nombre do sept, s'échelonnent sur une longueur de 3 kilomètres environ, dans la partie Ouest du massif; ils correspondent à des amas •distincts ; en majeure partie, ils sont sur le flanc Sud de la montagne dont quelques-uns franchissent la crête par des cols ; il y a aussi quelques indices superficiels sur le versant Nord mais ils sont mal connus encore ou dénués d'intérêt. Le minerai est, comme ailleurs, un mélange d'hématite et de limonite ; sa teneur en fer est un peu variable d'un point à l'autre, mais presque toujours élevée et on peut espérer obtenir, en cours d'exploitation, des produits titrant au moins 50 p. 100. Le manganèse n'existe qu'en petites quantités ; mais on rencontre quelques- substances nuisibles : soufre, phosphore, arsenic, antimoine; le premier de ces métalloïdes paraît toutefois n'exister que dans la barytine qui, dans certains quartiers, est mêlée à l'oxyde de fer; les hautes teneurs en phosphore, en arsenic ou -en antimoine sont, d'ailleurs, des faits très localisés dans certains gîtes ou même seulement dans certaines parties de ceux-ci; en tout cas, on ne les observe pas dans le plus important des amas. Par place, aux minerais oxydés du fer, vient s'ajouter du carbonate de plomb ;

les produits extraits présentent alors une texture cristalline ou vacuolairo ; ils ne se rencontrent qu'en un ou deux chantiers, au voisinage des épontes; ils sont toujours zincifères et arsenicaux (*). Comme dans à peu près tous les gîtes analogues de la Kabylie des Babors, on a signalé du cuivre gris accompagné de ses produits d'oxydation. L'îlot calcaire de Bellouta (**) est peu important, et il en est de même du gîte qu'il encaisse et qui a été étudié, •il y a quelques années. Des ressources notables de minorai existeraient dans Y Adrar Telionïne à l'intérieur de la concession de ce nom ; les amas seraient ou au contact du lias et du crétacé inférieur ou en plein calcaire ; ils n'ont pas encore été explorés et, comme le précédent gisement, ils sont, pour le moment au moins, défavorablement situés par rapport aux voies ferrées. Le massif calcaire que l'oued Agrioum traverse aux gorges de Kerrata est le plus important de ceux de la Kabylie des Babors (***). Sur la rive gauche de la rivière, le lias dessine une longue ligne de crête qui s'abaisse brusquement avant d'atteindre l'oued Agrioun : c'est le djebel Takoucht qui limite au Sud la large vallée crétacée où coule l'oued Beni Smaël et dont la bordure Nord est marquée par le djebel Imoulentadour et l'Adrar Nefad. (*) Voici l'analyse d'un de ces minerais plombeux : Fe Mu Pb... Zn As P... CaO

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28,64 p. 100 0,25 — 10,96 — 0,48 — 2,28 — 0,133 — 20,92 —

.(**) Voir carte au 1/50. 000, feuille de l'Oued Amizour; de même pour l'Adrar Teliouïne. (***) Voir la carte au 1/50.000, feuilles de l'Oued Amizour, de Ziama, de Takitount.