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ÉTODE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGERIE

Un sillon de schistes, sans doute néocomiens, sépare ce chaînon d'un second pâté montagneux beaucoup plus long et beaucoup plus large; c'est ce dernier qui est coupé par le beau canon du chabet el Akra ; à l'Ouest, il est constitué par une seule rangée de hauteurs (Adrar Amar Redou et lril Tirika) ; plus à, l'Est, et surtout entre l'oued Agrioun et l'oued Tirza (*), l'Adrar Oumellal proprement dit dessine plusieurs lignes de crêtes de direction variable ; puis, à l'extrémité orientale, le Tababor forme un unique rameau montagneux ; toutefois la carte géologique au 1/800.000 indique encore un chapelet d'îlots calcaires se suivant vers le Nord-Est jusqu'à proximité , du djebel Hadid. Je ne puis donner de détails sur la constitution de ce massif qui, sans doute, n'est pas simple (**) ; les calcaires à petits bancs m'ont paru surtout développés sur le liane Nord de la montagne et en général déversés sur les schistes du crétacé inférieur. Dans le djebel Takoucht, d'une part, dans l'Adrar Oumellal et le Tababor, d'autre part, des amas de minerai de fer sont en cours d'exploration ou viennent d'être mis en exploitation ; certains d'entre eux paraissent présenter un intérêt réel; on peut distinguer les gîtes du djebel Takoucht proprement dit; puis ceux de Bradma, de Tadergount et des Beni Felkaï, dans l'Iril Tirika et l'Adrar Oumellal, et enfin ceux du Tababor. Voici quelques détails sur chacun d'eux. Au pied Sud de la falaise du djebel Takoucht, à 1 kilomètre au Sud-Ouest du col dit Tizi N'Salah, on explore une masse minérale qui semble interstratifiée ; l'hématite y est assez riche, mais parfois souillée par un peu d'ar-

(*) C'est la rivière qui, sur la carte au 1/50.000, porte l'appellation hautement fantaisiste de : Oued Ahrzerouftis. (**) La géologie de la Kabylie des Babors est d'ailleurs incomplètement étudiée.

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senic et de soufre. D'autres affleurements ont été signalés dans le même chaînon, mais sont encore mal connus. Les gîtes de Bradma sont situés sur le versant Nord et à l'extrémité Est de l'Iril Tirika; en cet endroit, les calcaires à stratification peu discernable qui pendent vers le Nord sous un angle de 45° sont surmontés de calcaires à bancs moins puissants entre lesquels s'intercalent des argiles et qui marquent sans doute la transition entre le lias moyen et le lias supérieur. C'est dans ces dernières assises que sont encaissés les gisements en cours d'exploration ; la métasomatose paraît avoir porté sur certains bancs et l'on se trouve en présence de cinq couches assez régulières d'hématite dont la puissance est voisine de 10 mètres; leur toit est toujours marqué par une salbande argileuse de 5 à 25 centimètres d'épaisseur ; au mur, au contraire, la séparation entre le minerai et le stérile se fait de façon peu nette ; on y rencontre presque partout du calcaire ferrugineux avec minces intercalations de minerai. Vers l'Est, les gisements sont interrompus par une fracture Nord-Sud à pendago Est avec rejet amenant les calcaires en contact des marnes schisteuses, sans doute néocomiennes ; la cassure dont il s'agit est elle-même remplie par des débris calcaires, marneux et ferrugineux avec boules de calcite, de cuivre gris et de malachite; sa largeur oscille de 50 centimètres à 5 mètres. Le minerai de Bradma, dont la teneur est voisine de 50 p. 100, renferme toujours une assez notable proportion de silice et de petites quantités de soufre et de phosphore. Quand on s'approche de la faille limite, le cuivre fait son apparition ; au voisinage de cet accident, il devient assez abondant pour que les produits puissent être considérés comme des minerais de ce métal. Dans les travaux les plus profonds, on a rencontré un peu de sidérose. La concession de Tadergount est située juste à l'extrémité Nord des gorges dites du Chabet el Akra ou de