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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE

physes aplitiques pénétrant dans les marbres et, sur quelques mètres d'épaisseur, les transformant en pyroxène. De même, la grande masse de marbre passe latéralement à une masse de pyroxène cristallisé. Aux environs de la maison Gabarroc (*), le calcaire est pénétré de paillettes d'oligiste ; au contact des terrains encaissants, de nombreux feuillets de talc ou de séricite lui donnent un aspect rubané. Dans l'Oued Mracel, il est chargé de grenats et il en est de même au voisinage de l'oued Seboun où on y observe encore des cristaux incolores de diopside. Les schistes ont été modifiés ; ceux qui étaient calcareux sont devenus pyroxéniques, tandis que les autres ont été seulement silicifiés et durcis ; les descriptions des travaux de mine relatent fréquemment les alternances de ces deux sortes de roches et aussi des récurrences d'assises présentant leur faciès normal qui ont aussi été observées par M. E. Ficheur. Des rapports anciens mentionnent également des schistes à andalousite dont je ne puis préciser la situation. Les lits de grès intercalés dans les argiles ont, le plus souvent, par métamorphisme donné des quartzites bruns, tandis que les bancs plus épais qui existent surtout à la partie haute de la série n'ont subi aucune atteinte. Il semble que c'est leur désagrégation qui a donné naissance aux sables qui couvrent dans la région de si grandes surfaces et cachent parfois les affleurements des gîtes métallifères. Dans son ensemble, le Filfila a la forme d'un grand dôme dont le noyau est la masse des calcaires marmoréens et dont les flancs gréso-schisteux sont affectés de plissements secondaires et sont troués par les deux bombements granitiques. MODE DE GISEMENTS. — Les oxydes et le sulfure de fer existent dans toutes les roches du Filfila ; la destruc(*) Voir la carte. En ce point, H. Fournel a aussi recueilli des cristaux d'épidote.

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tion des affleurements a jonché le sol, sur de notables surfaces, de fragments de minerai et c'est cette abondance des débris ferrugineux qui a fait concevoir de très grandes espérances sur les ressources de la région et qui a suffi à déterminer, en 1858, l'institution do la première concession. Dans la partie Est du Kef Sidi cl Hadjela, la magnétite est encaissée dans le granité à tourmaline très pauvre en mica. Pareil fait a été également signalé dans la bande granitique du Nord et il semble même que la présence du fer oxydulé dans la roche se constate en tous les points où le mica tend à disparaître. On sait peu de chose sur ces gisements, qui ne paraissent présenter aucun intérêt industriel. De celui du Kef Sidi el Hadjela, Fournel dit que la magnétite y est noyée dans le quartz ; plus tard, Tissot qui l'a visité à nouveau estime que l'affleurement s'étend sur 200 mètres. L'oligistc, parfois accompagné de pyrite, est fréquent dans les calcaires, quel que soit leur âge, mais ne semble y constituer que rarement des masses notables. A la pointe Sud-Est et sur le versant Sud du chaînon calcaire, une tranchée de 30 à 40 mètres de longueur et de 5 à 6 de largeur a été ouverte avant 1874 dans les marbres, au voisinage de leur contact avec les schistes éocènes ; elle était placée sur une lentille dont la longueur n'excédait pas la sienne et qui était constituée par un mélange de magnétite et d'oligiste presque dépourvu de gangue. Les grès sont souvent ferrugineux. Parfois, ils sont chargés d'oligiste qui s'y rassemble aussi en petites lentilles. Quand la dissémination de l'oxj'de de fer a lieu dans toute la masse, la teneur en métal do celle-ci varie notablement d'un point à l'autre et il est à peu près certain que ces minerais de grès ne sont pas exploitables. lien va aulrement des couches d'hématite et de limonite encaissées dans les schistes. C'est sur elles qu'ont Tome

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