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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE

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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE

A l'intérieur du périmètre de la concession du Fendeck, sur les bords du Chabet Tahens (n° 1), on a exploré des lentilles d'oligiste dans les schistes, passant latéralement à de simples imprégnations des roches stériles ; le minerai est parfois pyriteux ; des traversées horizontales de 2 mètres paraissent exceptionnelles. Le Chabet Dra ed Dib (n° 2) coupe suivant leur grand axe deux petits dômes elliptiques des couches éocènes qu'une selle peu profonde sépare ; au mur véritable du gîte se trouve un banc calcaire dont la surface supérieure est extrêmement irrégulière ; des schistes à paillettes d'oligiste qui parfois sont au contact immédiat du calcaire, le minerai ou l'argile, qui s'y substituent plus ou moins complètement, suivent toutes les anfractuosités de cette surface ; par endroits, on a constaté des puissances de 10 à 20 mètres, mais le« terres rouges ferrifères paraissent former une grande partie du gisement. Aux environs du marabout de Sidi bou Amra (n° 3), la couche minéralisée forme une cuvette ; l'épaisseur du gîte varie aussi de 10 à 20 mètres; mais, d'une part, il renferme des intercalations schisteuses et, d'autre part, les argiles rouges y jouent un rôle plus considérable que le minerai ; au-dessous de cette zone des oxydes, un travers-bancs est resté sur 25 mètres dans la pyrite de fer ; la distance entre cette masse pyrileuse et la masse supérieure est d'une dizaine de mètres. Des fouilles ont aussi été faites aux points nos 4 et 5, mais je ne possède aucun renseignement précis sur les résultats qu'on y a obtenus. Le gîte d'Aïn ben Merouane (n° 6) a seul été exploré d'une façon systématique par une série de sondages qui ont été poursuivis jusqu'à la rencontre du mur calcaire. L'amas ferrugineux est situé dans une cuvette allongée de ce calcaire ; il est recouvert par des sables; sa plus grande dimension dirigée du Nord-Nord-Est au Sud-Sud-

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Ouest est reconnue sur 250 mètres environ; transversalement, il mesure 150 mètres ; les sondages sont restés sur une cinquantaine de mètres dans les argiles à minerai de fer. Selon l'explorateur, on devrait tabler sur 75 p. 100 de minerai en poids contre 25 p. 100 de terres rouges ; cette donnée obtenue en prenant la moyenne des résultats fournis par six sondages et un puits est sujette à revision. A une dizaine de kilomètres au Sud-Est du Filfila, au djebel Hou Kseïba, dè beaux affleurements d'une hématite peu riche semblent encore indiquer Un gîte interstratifié dans l'éocène à la base des grès supérieurs. Au point de vue pratique, on peut ainsi résumer les indications ci-dessus : ces gîtes stratiformes sont parfois puissants et s'étendent sur d'assez grandes surfaces ; mais il convient de ne pas perdre de vue le rôle qu'y jouent les argiles qui emballent le minerai; la proportion donnée pour Ain ben Merouane est un minimum et, pour les autres amas, on ne connaît à peu près pas cette donnée. Les hautes teneurs en soufre sont aussi à redouter. EXPLORATION DES GISEMENTS. — La concession du Filfila a été accordée en 1858 sans que des recherches aient au préalable été exécutées ; ce n'est que longtemps après, vers 1874, que l'exploration du gîte fut commencée ; elle a porté sur les quatre points dont il est question plus haut et, en chacun d'eux, les travaux, relativement peu développés, ne méritent aucune description de détail. Depuis 1882, toute activité a cessé dans le périmètre du Filfila. Les gîtes du Fendeck et de l'Ain ben Merouane ont été étudiés de 1879 à 1886 ; de ces derniers on a, au total, extrait une trentaine de mille tonnes. L'étude de la région a été reprise récemment. 4° Massif de l'Edough. — L'Edough fait partie du grand massif montagneux qui forme promontoire entre le cap