Annales des Mines (1912, série 11, volume 1)
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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGERIE
ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE
nerais par voie ferrée est de 22 kilomètres. Le prix de revient global du transport depuis le carreau de la mine et d'embarquement peut être estimé à 2 fr. 60. La mine occupe 250 ouvriers (*), dont 75 indigènes; le personnel européen est en presque totalité de nationalité italienne. Le gite d'Aïn Mokra ou de Mokta el Hadid a été véritablement le gite important de cette région; on en a extrait au total 6.7S8.000 tonnes de minerai ; il a été exploité tant à ciel ouvert que souterrainement de 1865 à 1904; depuis cette année, la faible production annuelle a pour origine les terres à caillasses. Le tableau suivant fait connaître quelle a été la marche de l'exploitation.
Le djebel Anini est un dôme elliptique des assises du crétacé moyen, complètement entouré par les marnes noires du crétacé supérieur ; la partie basse du céiiomanien, constituée par des alternances de calcaires marneux et de marnes, ne s'aperçoit qu'en de rares endroits; les zones moyenne et supérieure de cet étage et sans doute aussi le turonien sont représentés par des calcaires à gros bancs.
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PRODUCTION ANNUELLE
PÉRIODES
de 1865 à 1884 de 1885 à 1894. de 1895 à 1904
moyenne
. .
tonnes 250.598 122.727 55.117 1.305
L'arrêt des travaux est dû, en partie, à la diminution de la puissance des lentilles en profondeur et, en partie, à ce que dans les travaux souterrains la teneur du minerai augmente en même temps que les difficultés d'abatage. De la minière de Tebeïga, on a tiré au total 19.129 tonnes. 5° Région des Bibans. — Les gisements dont j'ai parlé dans le dernier paragraphe du chapitre 11 sont situés dans la chaîne des Bibans. Dans le département de Constantine, je n'ai à décrire qu'un seul groupe d'amas de minerai de fer, celui du djebel Anini, situé vers l'extrémité orientale de la grande ride qui forme la bordure Nord des Hauts Plateaux. (*) Parmi ces 250 ouvriers, il y a 32 détenus.
Comme les gîtes liasiques de la Kabyiie des Babors, ceux de cette région ont pour origine la métasomatose des calcaires; la transformation semble s'être exercée le long de zones de fractures de direction un peu variable, mais se croisant sans rejet; toutefois l'orientation NordNord-Ouest—Sud-Sud-Est est de beaucoup la plus fréquente . Les affleurements sont alors des traînées minéralisées ou le plus souvent des crêtes dépassant de plusieurs mètres le calcaire environnant ; mais on observe aussi que celui-ci est par endroits traversé de veinules dirigées dans tous les sens et anastomosées entre elles ou que sa modification s'est étendue horizontalement de part et d'autre des fentes qui le traversent. Cette dernière circonstance peut, d'ailleurs, causer des erreurs dans l'appréciation de l'épaisseur des gîtes des fractures : deux ou trois plaques presque verticales de minerai sont souvent réunies entre elles par un encroûtement superficiel et on peut être conduit à leur attribuer une puissance supérieure à. 20 mètres, alors qu'en réalité celle-ci se tient ordinairement au-dessous de 8 mètres et n'atteint que tout à fait exceptionnellement 12 mètres. On a constaté, en plusieurs endroits, sinon le coincement des masses minérales à peu de distance de la surface, du moins leur remplacement par un chevelu de minces veinules ; il ne m'est pas possible toutefois de fixer la hauteur de la zone intéressante (*). Malgré les deux réserves que je viens (*) La limite inférieure est sans doule la partie du cénomanien Tome 1,1912.
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