Annales des Mines (1912, série 11, volume 1)
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ÉTODE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE
de faire sur la largeur des lentilles ferrugineuses et leur continuation en profondeur, il semble que le djebel Anini recèle d'assez grandes réserves de minerai : la surface où se manifestent les affleurements principaux ne mesure guère moins de 400 hectares. D'autres fractures minéralisées existent au Nord des précédentes, qu'elles continuent jusqu'à l'escarpement qui borde la montagne du côté du Nord; sur le versant Est, dans la région d'Aïn Hamra, d'autres masses ferrugineuses semblent constituer un chapeau au-dessus d'amas calaminaires en cours d'exploitation (*). Le minerai est de l'hématite (**). Les gangues principales sont des terres argileuses et ferrugineuses, de la barytine, de la calcite et du quartz. L'argile remplit les cavités'du minerai dont elle contient d'abondants morceaux de faible volume: le rôle qu'elle joue est variable suivant les quartiers, mais elle existe presque partout et, dans beaucoup de fouilles, sa proportion atteint 25 ou 30p. 100 de la masse totale et dépasse accidentellement 40 p. 100; elle semble être la dernière venue parmi les substances des gisements; sa production, est due sans doute à la décalcification superficielle. La barytine est fréquente ; quelquefois, dans une cassure minéralisée, elle forme une veine médiane parallèle aux épontes et dont la largeur peut être supérieure à 1 mètre ; il serait alors facile de l'éliminer par triage; mais, dans d'autres cas plus rares, ses cristaux lardent le minerai dans tous les sens et elle serait une cause de dépréciation des produits ; les minerais des encroûtements superficiels sont, en général, marno-calcaire. J. Tissot indique dans un rapport de service qu'il a mesuré l'épaisseur des calcaires et l'a trouvée inférieure à 80 mètres. • (*) Il y a aussi des affleurements ferrugineux dans le djebel Tafat, situé àl'Ouest du djebel Anini; certains d'entre eux sont la partie haute des gîtes calaminaires exploités par la Société des mines du Guergour. (**) Il semble n'y avoir pas de limonite. Voir les données sur la teneur des minerais.
ÉTUDE
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exempts de barytine dont la concentration est sans doute plus récente que la métasomatose des calcaires. Rare à la surface, la calcite augmente avec la profondeur et peut arriver à se substituer au minerai ; il n'est pas douteux que sa formation a eu lieu à plusieurs moments : parfois le minerai semble s'être moulé sur ses cristaux qui ont pu être redissous ensuite; parfois aussi, elle s"est elle-même nettement déposée sur l'hématite et la barytine. Le quartz, localisé dans une zone de très faible étendue, tapisse des géodes ou pénètre exceptionnellement dans le minerai massif. Les produits des fouilles exécutées dans le djebel Anini sont d'une teneur en fer exceptionnellement élevée, qui dépasse presque toujours 60 p. 100 et atteint même 68 p. 100. Malheureusement, les substances gênantes jouent un assez grand rôle : soufre, phosphore et surtout antimoine et arsenic. Presque toujours on constate des quantités dosables de cuivre, de zinc et de plomb. Je suis cependant mal renseigné sur la moyenne des teneurs et je ne pourrais donner ici que des analyses en quelque sorte exceptionnelles. Des travaux de recherche assez développés ont été exécutés, de 1872 à 1874, sur ces gîtes connus depuis 1864 et dont l'exploitation n'est pas encore commencée. 6° Djebel Ouenza. — Ce massif montagneux est situé, au voisinage immédiat de la frontière algéro-tunisienne, à 23 kilomètres environ au Nord-Est de la station de Clairfontaine (chemin de fer de Souk Ahras à Tébessa) (*). De l'oued Mellègue aux monts de Tébessa, s'étend une région de plateaux que limite vers l'Ouest une ligne de hauteurs orientée du Sud-Ouest vers le Nord-Est et qui n'est autre que le prolongement de l'Aurès : dans la parCi Voir la carte de Tunisie au 1/100.000 du Service géographique de l'armée, feuille du Djebel Han aba.