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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L' ALGÉRIE

ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE

tandis que M. J. Blayac indique que les calcaires qui,, sur le versant Est, sont inclus dans les argiles renferment, outre des orbitolines semblables à celles des couches de la base, le Miotoxaster Collegnoï. De la sorte, on ne peut dire si ce complexe d'assises calcaires, argileuses et gréseuses, représente l'aptien seul ou bien l'aptien et le gault. Les calcaires à gros bancs forment la grande arête rocheuse et le contrefort qui s'en détache. On observe les argiles schisteuses sur les deux flancs de l'Ouenza proprement dit : du côté de l'Ouest, leurs affleurements se partagent en plusieurs îlots ; au Sud-Est, ils s'allongent en une bande peu large. Sur la carte ci-dessus, on n'a pas séparé ces assises de leur substratum calcaire. Le crétacé moyen débute par des marnes noires que surmontent des alternances de marnes et de calcaires en plaquettes ou en 'petits bancs dans lesquels M. J. Blayac a rencontré l'Acanthoceras Mantelli. Ce sont ces assises cénomaniennes qui constituent le socle au-dessus duquel s'élève le pâté montagneux de l'Ouenza. Les argiles noires du sénonien inférieur n'apparaissent qu'à 10 kilomètres au Nord de l'Oued Mellègue. Dans le Kef Zebbès, des conglomérats, des grès et des marnes rougeâtres qui ont participé aux plissements des terrains sous-jacents doivent sans doute être attribués au miocène inférieur. La plaine qui s'étend de Fedj el Behim et de Tebaga el Adam, au Nord, jusqu'à Safîet Gat el Hourra, au Sud, est constituée par des sédiments légèrement inclinés vers le Sud-Est que M. A. Brives classe dans le pliocène. Ce géologue a relevé, en remontant le cours de l'oued Mourra, la coupe suivante : 1° 2° 3° 4°

Argiles gypseuses; Argiles jaunes avec filets gypseux ; j Sables jaunes intercalés de bancs de poudingues; \ Calcaires blancs à hélix ; 15 mètres ;

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5° Travertins à débris de plantes; 12 à 15 mètres; 6° Poudingues et calcaires à hélix ; 10 mètres.

Des éboulis couvrent en partie les pentes du massif principal; ils ont aussi comblé les dépressions qui existaient à son pied oriental : ils sont alors, en général, agglomérés en une roche assez dure par un ciment calcaire ; ils sont principalement formés par des fragments de calcaire aptien et d'hématite. La partie principale de l'Ouenza est un dôme elliptique très allongé dans lequel les couches aptiennes sont parfois redressées jusqu'au 'voisinage de la verticale. Au contraire, dans le contrefort qui s'étend vers le Nord-Est, le rayon de. courbure de l'anticlinal formé par les mêmes assises est assez grand. Le cénomanien suit les plissements du crétacé inférieur dans le pâté montagneux, tandis que ses couches paraissent peu tourmentées dans le socle qui supporte le massif de l'Ouenza. J'ai déjà dit que les formations oligocènes ou miocènes du Kef Zebbès étaient, elles aussi, déformées : elles offrent l'apparence d'un fond de bateau. Quant au trias, bien qu'il soit assez souvent difficile d'observer la direction et le pendage des sédiments qui le représentent, je crois qu'il est affecté de larges ondulations ; en particulier, il en est ainsi le long du chemin qui va de la rive droite du Mellègue aux gîtes de fer, en suivant le pied Est du grand dôme. Quoi qu'il en soit de l'allure apparente des marnes triasiques, il convient d'indiquer que celles-ci sont partout anormalement superposées aux calcaires aptiens : le phé. nomène peut se constater à peu près sur tout le pourtour du contrefort Nord-Est et le long des lignes de contact du trias avec le crétacé inférieur du massif principal, dans l'angle aigu formé, par ce massif et son rameau et, au Sud de celui-ci, aux environs du Koudiat Zerga;