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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

elle se développe dans un élément de galerie ou chantier dont la galerie d'essais reproduit les dispositions avec une approximation que l'on pourra juger suffisante. Les caractères de l'explosion dépendent uniquement, dans ce cas, des conditions qui se rencontrent au voisinage de la zone initiale, en sorte qu'en opérant sur un élément de galerie on ne s'éloigne pas trop de la réalité. Mais une explosion en voie de généralisation a pu s'étendre, avant de parvenir aux dispositifs d'arrêt, sur des longueurs de voies déjà très grandes ; elle a pu rencontrer sur son chemin des vides importants, des ramifications diversifiées à l'infini. Ces multiples circonstances n'ont-elles pas une influence sur la manière dont joueront les dispositions, quelles qu'elles soient, que l'on aura prises pour arrêter l'explosion? Ici se présente une grave difficulté. Si longue que soit la galerie d'expériences, elle restera pratiquement petite par rapport aux galeries du fond ; on lui fera une, deuxramifications ; ce sera peu par rapport au réseau de galeries d'un quartier ; les vides des chantiers, les parties partiellement remblayées ne pourront être reproduits dans une galerie artificielle ; on ne reconstituera jamais tous les coudes, toutes les modifications de section, et autres variations innombrables qui sont de règle dans les conditions de la réalité du fond de la mine. Arriverait-on, à grands frais, à édifier un réseau complexe de galeries d'essais, on n'aurait encore résolu qu'un cas particulier, dont pourraient s'écarter singulièrement de multiples autres combinaisons de galeries existant dans les diverses exploitations. Or, nous verrons que l'allure d'une explosion, à chaque instant, ne dépend pas seulement de l'atmosphère poussiéreuse et de la forme de la galerie dans laquelle elle est en train de se développer, mais encore des dispositions des galeries vides et branchements qu'elle laisse

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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derrière elle ou qui se présentent devant elle. Dans ces conditions, le développement de l'explosion en galerie d'essais ne représente vraiment qu'un cas particulier et ne donne qu'une image infidèle de ce qui se produirait dans la mine avec des dispositions générales nécessairement différentes. On est alors conduit à se demander si le problème que nous nous sommes posé est pratiquement soluble. Il convient de faire june distinction. On peut, à défaut de garantie absolue, se satisfaire d'une garantie relative ; on fera des essais comparatifs entre les diverses méthodes d'arrêt envisagées et l'on observera laquelle se comporte le mieux dans les divers cas que l'on aura la faculté de réaliser. Nous nous sommes engagé dans cette voie ; nous avons obtenu une sorte de classement des méthodes d'arrêt ; nous avons en même temps déterminé les conditions à remplir pour assurer l'arrêt à l'échelle de nos essais, conditions minima au regard de la généralité des cas possibles. L'une des méthodes essayées, celle des arrêts-barrages, nous a donné des résultats assez nettement satisfaisants et nous a paru d'une application pratique assez simple, d'un contrôle assez facile, pour que nous ayons jugé utile de l'indiquer, sans tarder, aux ingénieurs des mines ; nous avons naturellement pris la précaution de faire observer que l'efficacité de ces dispositifs n'était pas démontrée en présence de dispositions plus complexes ou plus étendues que celles de la galerie d'essais (*). Leur application au fond de la mine n'en est pas moins très utile, puisque, s'ajoutant aux autres mesures de sécurité, elle diminue encore la probabilité d'extension d'une explosion éventuelle à la mine entière. Peut-on aller plus loin et déduire, de ce que l'on ob(*) Voir Annales, 10" série, 2« volume de 1910, p. 238.