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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

traires qui ne permettent pas de décider encore quelle est, d'une manière générale, la forme de paroi la plus avantageuse. Quant à la vitesse des chasses d'air, elle peut être diminuée de bien des manières, d'une part, par les résistances et frottements dans les régions vers lesquelles l'air est chassé, d'autre part, par les détentes en arrière de la flamme. Ainsi un tronçon de galerie boisée comparé à un tronçon à parois lisses doit avoir d'abord une certaine action retardatrice sur la flamme, jusqu'au moment où celle-ci, atteignant le tronçon boisé, y trouve des remous plus accentués et s'accélère en conséquence. Le premier effet doit être particulièrement marqué dans les galeries étroites et tortueuses où les chasses d'air préalables rencontrent des résistances extrêmement élevées. On applique dans les dynamitières enterrées des dispositions de galeries plusieurs fois coudées qui ont pour effet certain et vérifié d'amortir considérablement les chasses gazeuses, cependant formidables, auxquelles peut donner lieu l'explosion du dépôt. Une série de coudes brusques analogues sur le trajet d'une explosion de poussières ralentirait sans aucun doute les chasses d'air précédant la flamme et contribuerait singulièrement à l'amortissement ou à l'arrêt de l'explosion. Aussi bien avons-nous déjà donné quelques exemples du ralentissement préalable produit par une obstruction à l'orifice de la galerie, phénomène que nous analyserons plus en détail dans un autre chapitre. Mais, sauf certains cas particuliers, il sera difficile d'appliquer systématiquement ces divers moyens d'amortissement des explosions. D'autres raisons que celles qu'inspire la lutte contre le danger des poussières imposent aux galeries leur forme générale, leurs sinuosités éventuelles, leur section, leur mode de soutènement." D'autre part, ce que l'on serait conduit à recommander dans cet ordre d'idées, dans le but de briser les chasses d'air, créerait, en temps normal, des résistances con-

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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traires à la bonne ventilation de la mine ; ces dispositions seraient par suite absolument contre-indiquées au point de vue du danger du grisou, en sorte qu'en cherchant à limiter l'extension d'un coup de poussières, on augmenterait la probabilité du coup de grisou, par cela même du Coup de poussières lui-même. On ne saurait donc s'engager dans cette voie, au moins dans les mines grisouteuses. Tout ce que l'on peut faire dans cet ordre d'idées, à part peut-être quelques applications du principe des dynamitières à des cas particuliers, est d'observer simplement dans quelle mesure les dispositions naturelles de la mine sont favorables aux grands déplacements d'air et d'en tenir compte au besoin dans l'appréciation du degré d'efficacité des méthodes d'arrêt que l'on se proposera d'employer. Nous sommes ainsi conduit à reporter tout notre effort sur le phénomène de la combustion et à chercher à rendre radicalement impropre à toute propagation le milieu que rencontrera la flamme ; il conviendra d'aller bien au delà de la limite d'aptitude à la propagation afin que les effets de chevauchement ne nous ramènent pas en deçà de cette limite. Le milieu dans lequel se propage la flamme se compose de poussières combustibles, dont la présence est inévitable, de matériaux incombustibles préexistants ou additionnels, et d'air. On pourrait songer à modifier la composition de l'air au moment de l'explosion ; c'est le principe de certains extincteurs d'incendie. Si le résultat est obtenu au moyen d'une réserve dë gaz, acide sulfureux ou acide carbonique, libérée au moment opportun, on peut, toutes réserves faites sur l'efficacité du procédé que nous n'avons pas essayé, craindre un fonctionnement intempestif, dangereux dans les conditions normales du travail de la mine. Mais l'arrosage, qui ne présente pas les mêmes dangers, rentre un peu dans cette catégorie de