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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

bonne ventilation. Les essais 297, 298, 299 et 303 ont donné soit des arrêts prématurés de la flamme attribuables à l'obstruction très forte qui se produit au moment de la dislocation du boisage interne, et au ralentissement des chasses d'air qui en résulte, soit des passages de flamme attribuables à l'insuffisante libération des matériaux incombustibles. Une meilleure formule fut celle des étagères (Pl. X). Il y a sur 10 mètres de longueur quatre planchettes superposées de chaque côté de la galerie. Les matériaux sont ainsi accumulés en huit tas de 10 mètres de longueur; les surfaces offertes au soulèvement sont ainsi beaucoup plus importantes que dans les cas précédents ; elles atteignent environ 30 mètres carrés. Le roulage est libre; le taux d'obstruction n'est que de 13 p. 100. Comme on escompte un bien meilleur taux de soulèvement, on se contente de poser sur les planchettes 200 litres de matériaux au mètre courant, soit 2 mètres cubes au total pour une galerie de 2 m2 ,80 de section, ou encore 700 litres environ par mètre carré de section de galerie. Les matériaux employés ont été successivement de la terre argileuse encore fraîche et humide, mais déposée sans être tassée sur les planchettes, du sable ordinaire de construction, un peu humide, puis des cendres de chaudières, grossièrement broyées à la meule. Dans tous ces essais, on s'est placé dans des conditions dures, en répandant des poussières combustibles pures, non seulement sur les 170 mètres précédant les étagères, mais encore sur les 10 mètres occupés par ces étagères, et sur les 50 mètres situés au delà; même, pour la plupart des essais, on a doublé la quantité de poussières déposées depuis l'arrêt-barrage jusqu'à l'orifice, de façon à exagérer les chances de réinflammation au delà de cet arrêt-barrage. Enfin, il faut noter que l'explosion initiale était plus

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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importante que dans tous les essais de zones arrosées ou schistifiées, et que la longueur de galerie résiduelle,, ménagée pour l'extinction de la flamme, était assez restreinte, même un peu trop réduite. On a fait varier la finesse de la poussière employée eu égard au degré d'étanchéité du fond de^la galerie suivant les essais, de manière à éprouver le dispositif d'arrêt en présence d'explosions présentant tous les degrés de violence. On peut poser comme règle que toutes les fois que le coup de poussières s'est développé franchement, laflamme a été coupée par l'arrêt-barrage. Ce fut le cas des essais 306 et 313 où les 150 premiers mètres furent parcourus en 1,50 ou 1,62 seconde. Ces deux coups furent violents avec pression de 3 kg ,620 et 2kg ,650 à la cote 150. Les supports et les planchettes furent complètement détruits et projetés jusqu'à 100 ou 125 mètres au delà del'orifice. L'extinction de la flamme, accompagnée de la démolition totale ou partielle du dispositif, fut également constatée pour les essais 307 et 310; la durée de parcours des 150 premiers mètres fut d'environ 2,5 secondes. Avec des gisements moins favorables ou des orifices de détente vers l'origine ralentissant l'explosion et diminuant la vitesse des chasses d'air vers l'orifice, le soulèvement des matériaux accumulés devient moins bon. Pour l'essai 311, la flamme mit 3,69 secondes à parcourir les 150 premiers mètres ; 1 /5 seulement du sable des étagères fut emporté par les chasses d'air et se déposa en un lit continu de 1 à 3 centimètres d'épaisseur surle radier jusqu'à l'orifice et même au delà. La flamme fut encore coupée. Mais, quand on ralentit davantage l'allure de l'explosion, on obtint des coups à balancements où la flamme s'avançait par étapes successives. A chaque point de stationnement, la distillation des matières volatiles des