Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1912, série 11, volume 1)

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EXPÉRIENCES SDR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

loin au delà de l'orifice, notamment jusque 90 mètres, pour l'essai 324, réalisant sur cette longueur une schistification intensive. Il est bien probable que l'insuccès des essais 322 et 324 tient à la trop faible distance séparant le dispositif d'arrêt de l'orifice de la galerie. Toutes réserves faites sur ce dernier point, le dispositif des étagères n'en a pas moins donné des résultats satisfaisants pour toutes les explosions qui n'étaient pas très lentes. On peut lui reprocher, pour le cas des explosions lentes ou très lentes, une aptitude au soulèvement des matériaux insuffisante. Les faibles chasses d'air n'ont guère, dans ce cas, pour effet que d'entraîner une faible épaisseur à la surface des dépôts et d'écorner les tas aux extrémités des planchettes, c'est-à-dire aux points où les filets d'air sont amenés à changer de direction. Pour obtenir un meilleur taux de soulèvement, il faut donc multiplier les surfaces contrariant le mouvement de l'air. On peut, si l'on veut maintenir les accumulations de matériaux sur les côtés de la galerie, diviser le dépôt en petits tas discontinus. L'essai de cette disposition n'a pas été fait au cours de la quatrième série. Mais il est encore préférable de mettre les dépôts successifs franchement en travers du courant d'air. Telle fut la disposition que nous avons adoptée pour le groupe d'essais dont nous allons maintenant parler. Schistification concentrée par accumulation de matériaux incombustibles sur planches transversales sous le plafond de la galerie. — On a disposé sous le plafond de la galerie, transversalement, dix plates-formes formées de planches clouées. Chaque plate-forme a 36 centimètres de largeur, l m ,60 de Ion gueur. Les matériaux sont accumulés sur 20 à 25 centimètres d'épaisseur; il y a un intervalle libre audessus pour amorcer le soulèvement. Le taux d'obstruction n'est que de 15 à 16 p. 100 ; il y a environ 75 litres de matériaux par plate-forme, soit 750 au total, ou encore

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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270 litres par mètre carré de section de la galerie (*). Avec ce dispositif, non seulement le taux de soulèvement doit être meilleur, mais encore l'on doit obtenir un meilleur rendement des matériaux projetés qui tombent du sommet de la galerie sur les poussières en suspension, les précipitent sur le sol et les recouvrent. On s'est servi, comme matériaux, de cendres de chaudières broyées à la meule, comme pour la fabrication du mortier, ou bien non broyées, telles qu'elles sont prises aux crassiers. Dans un premier groupe de quatre essais, les platesformes ont été placées à intervalles de 5 mètres, entre 100 et 150 mètres de l'origine de l'explosion. On a provoqué une explosion lente, une de moyenne violence et deux violentes. Dans les quatre cas, la totalité des scories accumulées a été projetée et a recouvert le sol jusqu'à l'orifice. La flamme a été coupée à hauteur du dispositif d'arrêt. Vingt-huit essais ont été ensuite exécutés avec l'arrêtbarrage commençant à 1 50 mètres de l'origine de la galerie (P. XIV Les plates-formes ont été mises à 1 mètre seulement d'axe en axe, afin d'obtenir une meilleure concentration des matériaux et par suite une plus sûre extinction dans les coups violents, et aussi pour éloigner un peu plus l'ensemble du dispositif de l'orifice de la galerie et ménager ainsi une distance plus grande pour la phase d'extinction. Au cours de ces vingt-huit essais, on a réalisé bien des combinaisons de gisements avec poussière plus ou moins fines, fond plus ou moins étanche. Parfois on a mis des (*) Quand, postérieurement à laquatrième série, on a essayé les mêmes dispositifs en présence d'explosions s'étant développées sur 200 et 230 mètres de longueur, on a été conduit, pour obtenir de bonnes conditions de fonctionnement, à accumuler environ 360 litres par mètre carré de section de galerie et à employer, comme matériaux incombustibles, de préférence des cendres fines et non charbonneuses, telles que les cendres de carneaux de chaudières.