Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1912, série 11, volume 1)

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EXPÉRIENCES StJR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

Pour l'établissement de la théorie, nous supposerons, sauf indication contraire, que les gaz sont des gaz parfaits, que la galerie est un cylindre où tous les mouvements gazeux se font par tranches, c'est-à-dire que tous les points d'une même section droite ont, à chaque instant, la même vitesse, parallèle aux génératrices du cylindre, que les frottements intérieurs ou extérieurs, à savoir la viscosité, le frottement des poussières dans les gaz, et le frottement contre les parois, sont négligeables ; nous ne tiendrons pas compte du volume occupé par les poussières ; enfin nous supposerons qu'en dehors de la période de combustion, il n'y a pas d'échange de chaleur entre les gaz et les corps solides au contact desquels ils se trouvent. Il est bien certain que ces hypothèses sont fausses, et qu'il faudrait, pour tenir compte de chacune des causes perturbatrices, introduire un terme de correction ; certains de ces termes sont connus, au moins approximativement; d'autres sont encore inconnus et ne pourraient être déterminés que par des essais spéciaux ; mais cette détermination serait difficile, parce que les résultats des essais sont globaux et dépendent de plusieurs termes correctifs; arriverait-on cependant à les déterminer tous, que l'on n'aurait pas résolu le problème général que nous abordons, parce que les équations, compliquées par les termes correctifs, deviendraient inextricables. Il est de beaucoup préférable d'établir les lois générales en se basant sur des hypothèses simplificatrices ; par cette méthode, tions et vérifications de la théorie mathématique des discontinuités. Ce que nous dirons des ondes de choc ne diffère guère, que par la forme de l'expose, de ce qu'ont établi ces auteurs ; mais on trouvera dans l'étude des essais en galerie de nouvelles vérifications de la théorie des discontinuités. D'autre part, les développements que nous avons été amené à donner sur les propriétés des ondes continues et le rôle de la combustion et les applications que nous avons faites de cette étude théorique sont, à notre connaissance, choses nouvelles.

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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non seulement on aboutit à une solution, ce qui est déjà quelque chose, mais encore on a l'avantage de ne manier que des formules simples, ce qui permet d'aller très loin dans la voie de l'analyse et de la synthèse. Les résultats théoriques ainsi trouvés doivent nécessairement différer de la réalité et doivent être corrigés par des coefficients empiriques. Ces coefficients sont précisément ceux que fourniront directement les résultats des essais en galerie. La méthode que nous adoptons est donc la suivante : partant des principes fondamentaux de la dynamique des fluides, établir, à la faveur des hypothèses simplificatrices indiquées ci-dessus, la théorie générale de l'explosion en galerie ; pousser cette théorie jusqu'aux conséquences directement vérifiables par les mesures prises au cours des essais; par le contrôle de ces mesures, déterminer les coefficients empiriques de correction; tirer toutes les conséquences pratiques de l'étude des lois ainsi contrôlées et précisées par l'expérience. LOIS FONDAMENTALES DE LA PROPAGATION DES ONDES.

Équations fondamentales. —■ Le passage d'une onde a pour effet de modifier la pression et le volume spécifique du gaz ainsi que la vitesse des tranches. Nous désignerons par P, V et W les valeurs initiales de la pression, du volume spécifique et de la vitesse des tranches, et par P, v et w les variations résultant du passage de l'onde. Le front de l'onde est la zone de transition, le long de laquelle la pression, le volume spécifique et la vitesse subissent ces variations ; à chaque instant, de nouvelles tranches sont atteintes par le front de l'onde, tandis que d'autres, après avoir subi les variations p, v, w, sont laissées en arrière du front ; celui-ci se déplace donc par rapport au milieu gazeux.