Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1912, série 11, volume 1)

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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

Nous savons que si des résistances n'intervenaient pas, les choses se passeraient, après une série de réflexions successives, comme si le barrage de terre n'existait pas. On voit aussitôt que les résistances jouent, au contraire, un rôle important. Pour en juger d'une manière précise, on a tracé suivant la méthode habituelle les courbes des entraînements et vitesses d'air. La différence algébrique entre les ordonnées des courbes, comparée à ce qu'elle serait sans l'obstruction, donne la mesure des entraînements des ondes réfléchies engendrées par les résistances ; la somme de ces entraînements atteint environ 35 à 45 mètres quand la vitesse de l'air s'accroît de 25 à 40 mètres par seconde ; de nouvelles ondes condensées directes portent alors à 55 mètres la vitesse de l'air ; on voit alors les résistances augmenter considérablement et la somme des entraînements des ondes qu'elles réfléchissent atteindre 120 mètres, à un moment où la vitesse de l'air, réduite par ces ondes, n'est plus que de 35 mètres : il est évident que l'accroissement antérieur de la vitesse de l'air a provoqué un très important soulèvement des masses de terre accumulées; la terre soulevée bouche presque complètement la galerie et oppose une grande résistance ; mais une fois les masses projetées à l'orifice, la vitesse de l'air augmente jusqu'à 100 mètres par seconde, et la résistance qui, pour cette augmentation -de vitesse, devait croître considérablement si l'obstacle était le même, reste à peu près lamême, par suite de la réduction de l'obstruction. Au delà de l'instant 1,500, la construction directe des courbes d'entraînement est en défaut et les courbes que nous avons figurées ne sont qu'approximatives ; l'abaissement momentané de la pression à 205 indique toutefois nettement que l'obstruction a beaucoup diminué, que les ondes dilatées venant de l'orifice commencent àl'emporter sur les ondes réfléchies par l'obstruction ; la fin de l'explosion prend par

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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suite davantage l'allure d'une explosion en galerie libre. Si on compare cet essai à tous les précédents, on voit quelle réduction considérable se manifeste dans les vitesses de chasses d'air, par le fait de la présence du barrage ; la répercussion sur l'allure de la flamme n'est pas moins frappante. Jusqu'à la rencontre des ondes réfléchies, l'explosion ne se distingue guère des autres ; les fuites sont un peu plus fortes, mais la poussière est, en compensation, plus favorable à la propagation, en sorte que les 65 premiers mètres sont parcourus en une seconde exactement au lieu de 1,165 pour l'essai 482, 1,105 pour l'essai 487 et 1,040 pour l'essai 489 ; l'explosion avec obstruction se prépare donc plus violente que les trois explosions en galerie libre. Mais la vitesse des. chasses d'air ne s'accroît pas comme dans, ces derniers cas; par suite, la vitesse de combustion ne subit pas la même progression et la vitesse absolue de propagation de la flamme, qui est la somme des deux précédentes, se trouve doublement atteinte dans son évolution progressive. On constate même un ralentissement passager correspondant à l'augmentation de l'obstruction parle soulèvement des terres. Ce n'est que vers la fin de sou trajet que, la galerie étant devenue plus libre, la flamme progresse un peu plus rapidement ; mais jusque là sa vitesse n'a pas dépassé 160 mètres au lieu de 400, 500 mètres ou davantage en galerie libre. Ce résultat est d'autant plus frappant que la trajectoire de la flamme a été entièrement tracée à l'aide d'une courbe W œ donnant, des valeurs de C plus élevées que dans les autres exemples comparatifs. Quant à la pression, elle se maintient naturellement plus élevée tout d'abord, à 205, que s'il n'y avait pas d'obstruction ; mais, comme l'allure violente ne survient pas, le maximum final reste bas; il en est de même, naturellement, à 85. -,