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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

dans l'essai 72 devrait, par ses teneurs en cendres et matières volatiles, se classer dans la série E ou dans la série F, elle se trouve dans la série D, par suite de sa forte teneur en oxygène et azote ; pour la même raison, la poussière de l'essai 67 se classe dans la série B, alors qu'elle devrait se classer dans la série G ou D, d'après ses teneurs en cendres et en matières volatiles. De même, les essais 72 et 77, 68 et 76, bien qu'ayant des teneurs en cendres et en matières volatiles voisines, se classent dans des séries différentes par suite delà grande différence existant entre leurs degrés d'oxydation. Nous voyons, par ces essais, que l'influence de l'oxydation est de diminuer l'inflammabilité des poussières. C. — CONCLUSIONS.

Avant d'énoncer les conclusions qu'il y a lieu de tirer des essais au tube, il convient de bien se rendre compte de la nature et delà signification des phénomènes étudiés. Considérons le nuage poussiéreux pendant son passage dans le tube ; le mélange s'échauffe progressivement ; réchauffement est d'ailleurs plus intense pour les filets voisins de la paroi que pour les filets axiaux ; car, au voisinage de la paroi, la transmission de chaleur par conductibilité est plus directe, la transmission par rayonnement est moins masquée par l'opacité du nuage interposé, enfin la vitesse de passage du nuage est un peu ralentie par les frottements sur les parois, en sorte que la durée d'échauffement est plus grande. Les conditions d'essai sont telles que, par simple échauffement, sans aucun dégagement de chaleur attribuable à un phénomène de combustion, des poussières solides sortent incandescentes du tube; on le vérifie facilement en projetant dans le tube un nuage de poussières incombustibles ; on voit sortir une couronne de points

ET SDR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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incandescents, dès que la température lue au galvanomètre atteint 725 à 750° (*), c'est-à-dire nettement en dessous de la température (775-800°) où les poussières de houille donnent, dans les mêmes conditions, des inflammations proprement dites. Il en est ainsi quand on projette des cendres fines, dépourvues de toute matière combustible. De l'oxyde de cuivre, finement pulvérisé, ne donne les mêmes points incandescents qu'à partir de 950°; sa chaleur spécifique est cependant moindre, mais sa conductibilité est plus grande et la chaleur reçue pénètre plus vite dans la région centrale de chaque particule, au lieu de se confiner davantage versla région superficielle et de permettre ainsi à la surface d'atteindre ou de conserver plus facilement la température nécessaire au rayonnement incandescent. Il est remarquable que le coke finement pulvérisé donne la couronne de points incandescents à peu près comme les cendres fines, aux mêmes températures, sans que d'ailleurs il en résulte d'inflammation de la masse du nuage, même lorsqu'on surchauffe le tube. On en conclura qu'au moins dans les conditions de l'essai, la combustion des parties solides n'est pas assez vive pour que la chaleur dégagée par cette combustion, s'ajoutant à la chaleur transmise ou rayonnée parla paroi du tube, modifie d'une manière bien apparente le degré d'échauffement de la masse du nuage soumise à l'essai ; ceci paraît également indiquer qu'une propagation de flamme par le seul intermédiaire, de la combustion de particules charbonneuses solides doit être, sinon impossible, du mains difficile. Nous constatons, d'autre part, qu'avec les poussières susceptibles de dégager, par échauffement, des gaz combustibles, on obtient, à partir d'une certaine température de paroi, non pas seulement des particules incan(*) Dans les conditions des essais arec chauffage au chalumeau.