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Annales des Mines (1912, série 11, volume 2)

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EXPÉRIENCES SDR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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rées. Comme le jet d'air poussiéreux soufflé s'épanouit progressivement, sa vitesse diminue et l'on doit encore obtenir des tranches de stabilisation de la flamme. Sur les bords, on n'a pas les angles morts que formait l'épanouissement trop rapide de la buse conique, angles que comblaient irrégulièrement des remous de nuages, par où la flamme remontait plus loin qu'elle n'aurait dû. La suppression de la paroi change complètement la nature de ces remous ; nuage soufflé et air ambiant sont d'abord nettement distincts ; ce n'est que progressivement qu'il se forme une zone intermédiaire, aussi bien au point de vue de la densité de nuage que de la vitesse; mais cet effet de diffusion est assez lent pour que les mesures soient relativement bonnes, au moins dans les cas où la tranche de stabilisation n'est pas trop éloignée de l'orifice. Ce dispositif expérimental présente d'autre part, par rapport à la buse, l'avantage de supprimer l'influence de réchauffement des parois, qui au bout de quelques secondes influait sur le régime de combustion et faisait remonter la flamme plus avant dans le courant poussiéreux . Avec ce nouveau dispositif, on a repéré les points d'arrêt delà flamme au moyen d'une règle métallique portant de petites tiges perpendiculaires tous les 25 centimètres ; en chaque point de stabilisation de la flamme, la vérification de la vitesse du courant poussiéreux a pu être faite directement par l'anémomètre. Nous avons opéré sur du charbon de Liévin pulvérisé pendant une heure au pulvérisateur Alsing et nous avons obtenu les résultats suivants : Lorsque la densité du nuage est inférieure à 400 grammes de poussières par mètre cube d'air soufflé, la vitesse de combustion reste inférieure à 7 mètres par seconde ; avec des densités de nuage de 600 à 1.200 grammes, conditions généralement adoptées dans nos essais, la vitesse est d'environ 10 mètres par seconde au début,