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NOTE SUR LES MINES DE CUIVRE D'ARGHANA

NOTE SUR LES MINES DE CUIVRE D'ARGHANA

Au Nord de la ville, sur le versant septentrional de la colline de Chècheguel-Tépé, à 300 mètres de l'ArghanaSou (rivière d'Arghana), on peut voir encore les déblais d'anciennes exploitations, sur lesquelles on ne possède aucun renseignement. Lors de ma visite sur les lieux, j'ai trouvé dans les déblais un morceau d'érubescite de la grosseur d'un œuf, qui a donné à l'analyse une teneur de 52 p. 100 de cuivre. Ces exploitations sont également situées dans les schistes argilo-quartzeux (voir Pl. I et II). A signaler encore un alignement, presque Sud-Nord, d'immenses blocs d'hématite qui pourraient être les chapeaux de fer de formations cuivreuses analogues à celle de l'amas principal. Celles-là seraient arrivées au jour, tandis que celle de l'amas est recouverte d'une trentaine de mètres de schistes quartzeux, qui auraient par conséquent empêché la transformation en oxydes des parties supérieures de la minéralisation. Ce n'est qu'une hypothèse, très admissible du reste. Genèse de la formation. — Les gisements d'Arghana présentent avec ceux de Monte-Catini certaines analogies frappantes, qui s'arrêtent cependant aux formations géologiques. Le gabbro-rosso, considéré comme un mélaphyre, est ici remplacé par un massif d'euphotide. La serpentine, les schistes existent ici comme là-bas et sont de mèmenature. On ne saurait cependant pousser plus avant la comparaison. En effet, il est généralement admis que le minerai de cuivre de Monte Catini est le produit de l'altération d'une péridotite cuprifère, suivie d'une concentration du cuivre primitivement répandu dans la masse due à des phénomènes purement mécaniques. Etant donnés la structure du minerai d'Arghana, le volume de l'amas qu'on peut évaluer à 500.000 mètres cubes jusqu'au niveau inférieur des travaux actuels,

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l'absence complète de gangues pierreuse, boueuse ou schisteuse, il est difficile de penser que la genèse du gisement pourrait être la même, et il parait plus logique d'admettre une origine hydrothermale et profonde avec précipitation chimique immédiate dans les fractures des roches basiques survenues à la suite des phénomènes mécaniques qui ont accompagné ou suivi la venue au jour de certaines d'entre elles. Dans ces conditions, les gisements d'Arghana pourraient se comparer, richesse et puissance à part, à ceux de Norvège, où les gîtes sont en relation avec des roches basiques du genre gabbro. Pour compléter cette note, il m'a paru intéressant d'y joindre quelques renseignements sur la manière dont se pratiquent l'exploitation et le traitement des minerais, non pour les donner en exemple, mais pour montrer la persévérante erreur dans l'application de procédés et de méthodes qui n'ont pas varié depuis la découverte des gisements. Exploitation. — L'exploitation de ces gisements a été commencée et se poursuit encore aujourd'hui de la façon la plus rudimentaire. Encore n'y a-t-il que quelques années qu'on a foncé le puits vertical pour l'extraction des minerais; jusque-là, on se contentait des descenderies tortueuses et du portage à dos. Elle a été donnée de tout temps à des entrepreneurs ou maîtres-ouvriers qui se contentaient, une fois arrivés à l'amas, de creuser un trou dans le minerai et de l'agrandir jusqu'à créer de véritables cavernes ayant des hauteurs et des étendues souvent inquiétantes. Le remblayage est inconnu; mais, grâce à la solidité du massif, les éboulements sont rares. Toutefois, avec le temps, les chantiers abandonnés s'effondrent, ce que l'on constate à l'extérieur par les entonnoirs formés à la sur-

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