Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1912, série 11, volume 2)

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NOTE SUR LES MINES DE CUIVRE D'ARGHANA

NOTE SUR LES MINES DE CUIVRE D'ARGHANA

face et qui jalonnent pour ainsi dire les exploitations souterraines. Il en est ainsi encore aujourd'hui. On laisse bien quelques piliers de protection, mais c'est aux endroits où la minéralisation est moins riche (elle titre cependant 7 p. 100 de cuivre) et où la pyrite de fer domine (voir Pl. III). Cette exploitation, mal comprise et abandonnée aux seuls entrepreneurs irresponsables qui n'ont en vue que la production de minerais riches, aboutit au gaspillage du gisement ; la mine est gâchée et sa mise en exploitation normale, si elle survient jamais, devra surmonter beaucoup de difficultés.

]e fer et, après la fusion, on obtient du cuivre noir à 78-80 p. 100 de pur, qui est payé aux entrepreneurs à raison de 460 francs environ la tonne. Ce prix comprend les frais d'abatage, de triage et de grillage des minerais et ceux de combustible et de main-d'œuvre pour la fusion. C'est un prix forfaitaire. Si l'on ajoute les frais généraux, on arrive à un prix de revient d'environ 520 francs la tonne en dépôt à l'usine.

Traitement. — A la sortie de la mine, le triage sommaire des minerais sans gangues d'aucune sorte vise surtout à l'élimination des morceaux où la pyrite de fer domine et qui, d'après leur aspect, paraissent renfermer' moins de 7 p. 100 de cuivre. Ils sont jetés au rebut; le reste est grillé dans des cases cylindriques jusqu'à élimination complète du soufre. On grille une ou deux fois en ajoutant, suivant les cas, un peu de bois. On estime que les pertes dues au triage et au grillage représentent 40 p. 100 du minerai tout venant. Le grillage se fait pendant l'été. Le minerai grillé est fondu à l'usine dans des demihauts fourneaux soufflés au moyen de soufflets en cuir à double corps fonctionnant par des roues hydrauliques. La capacité de ces fours de fusion est de 1.350 kilogrammes de minerai grillé. Le combustible employé consiste en rondins de bois dont on consomme 6.150 kilogrammes environ, soit plus de 4.550 kilogrammes par tonne de minerai, ce qui correspond à une consommation de 10 tonnes environ de bois par tonne de cuivre noir obtenu. On ajoute un peu de calcaire et de silice pour scorifier

Production. — Le minerai sortant de la mine n'est jamais pesé ni analysé. — Il est mesuré dans un tronc de pyramide quadrangulaire en bois appelé kofa. Le poids . moyen d'une pareille mesure est de 345 kilogrammes, mais on ne sait pas combien on en mesure par jour. Dans ces conditions, il est assez difficile de faire une statistique quelconque. Il en est autrement pour le cuivre noir dont voici la production depuis 1892 :

I

1892 3 4 5 6 7 8 9 1900 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1910

'

Total des 19 ans

663 tonnes 504 — 594 — 575 — 539 — 454 — 929 1-221 — i .302 — 1.305 — 1.208 — 1 . 502 — 1.333 — 1.399 — 1.205 — 1.375 — 1.313 — 876 — 728 — 19.025 tonnes