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que l'on peut constater aux différents niveaux des parties minéralisées, qui toutes ne sont pas exploitables. La formation des amas en couche», qui constituent le véritable gisement, correspond au maximum d'activité dans l'arrivée des fumerolles d'acide borique. Les amas sont formés d'une série de rognons de borate de chaux (depuis 1 gramme jusqu'à 300 kilogrammes) noyés dans une boue argileuse. Ce sont des concrétions concentriques, indiquant bien leur formation par précipitation chimique dans un liquide en mouvement. Souvent aussi le minerai est noyé dans un gypse saccharoïde très adhérent, en proportion plus ou moins grande, suivant le degré d'intensité des fumerolles. On ne saurait assigner une puissance quelconque à la j couche; les amas ont parfois 5 et 6 mètres de hauteur en certains endroits, et ils sont séparés les uns des autres par une fine bande argileuse. Les couches de gypse, en général, de même que la couche boratée, ont un pendage régulier de 16 à 18° vers Sud-Est, qui diminue au fur et à mesure qu'on s'a- ; vance vers le Sud pour devenir inverse, mais très légèrement, aux extrémités du bassin. Ce pendage a évidemment pour origine un soulèvement postérieur des trachytes ou des andésites qui en forment la limite Nord. Il a eu également pour effet de faire affleurer les couches boratées en deux points du bassin gypseux, et c'est à cette circonstance qu'est due la découverte du minéral dont aucun autre signe ne signalait la présence. On rencontre dans la masse des failles et des fractures avec ou sans rejets. Les failles sont ordinairement remplies-dé boues argileuses contenant du gypse cristallisé en fer de lance et des rognons de borate de chaux incomplètement transformés. Cette circonstance semblerait assez indiquer le pas-

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sage des fumerolles d'acide borique et viendrait alors confirmer la théorie énoncée. Formations postérieures. — L'activité volcanique ayant cessé, le gypse a continué à se former avec des alternances d'argiles et de marnes, puis, la période gypseuse terminée, les phénomènes chimiques ont également pris fin, et il s'est formé au-dessus des dépôts limoneux et alluvionnaires qui ont constitué la série des terrains indiqués sur les coupes citées plus haut. Parmi les dépôts alluvionnaires, le plus ancien est représenté par un conglomérat formé do nodules de calcaire, de morceaux de schistes et de fragments de roches éruptives, agglomérés entre eux par un ciment argilo-calcaire. Ce conglomérat se trouve dans tous les puits du bassin gypseux et en constitue pour ainsi dire la caractéristique. C'est le dépôt qui marque la transition immédiate entre la période de la formation du gypse et celle des couches supérieures. Tandis qu'on peut classer le gypse dans l'éocène supérieur, les couches qui le surmontent sont de l'époque miocène. J'ai, en effet, trouvé dans les marnes et argiles de la surface quelques empreintes fossiles dont certaines ont pu être déterminées au laboratoire de la Société des Sciences naturelles de Pise. On a pu y reconnaître deux ou trois espèces de congéries, deux autres espèces de lamellibranches appartenant peut-être au genre Limnocordium, des Hélix et quelques autres petits gastéropodes indéterminables. J'avais trouvé quelques échantillons de minerai ayant l'apparence de dents d'animaux, ce qui aurait permis de déterminer l'époque exacte de la formation boratée ; mais ces pseudo-dents ont été examinées en plaques minces au microscope par le professeur A. d'Achiardi, et n'ont montré aucune structure organique, mais seulement