Annales des Mines (1912, série 11, volume 2)
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sente dans des conditions assez délicates et nécessite des frais importants de boisage pour un rendement très variable. Elle ne constitue qu'une très faible partie des travaux. Le dépilage proprement dit, c'est-à-dire l'enlèvement des piliers non écrasés, en constitue la partie la plus intéressante et la plus belle. Dans les plateures, on procède de la manière suivante {fig. 2). Le pilier, en général carré, est attaqué en son milieu par une galerie qui le traverse complètement. Lorsqu'il ne manifeste pas trop de fatigue, on attaque de part et d'autre delà galerie deux grandes tailles perpendiculaires à sa direction et que l'on pousse en battant en retraite. Si au contraire la dislocation est plus considérable, on attaque à partir de la galerie de petites recoupes juxtaposées. Dans les deux cas, on entasse en arrière comme remblai la partie supérieure du banc, c'est-à-dire la crappe qui, dans les dépilages, se détache par grandes plaques.
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FIG. 2.
Cette méthode ne présente guère de difficultés, tant que l'épaisseur de la couche ne dépasse pas 3 mètres à 3 m ,50. Avec cette puissance, il est encore, sinon facile, du moins possible de boiser convenablement et d'avoir un soutènement suffisant pour éviter les éboulements. Les difficultés surgissent lorsque la puissance du gîte dépasse ce chiffre, et en certains-points elle atteint 4 mètres et
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môme 4 , 50. Le problème est alors inextricable; jusqu'ici tout au moins, aucune solution satisfaisante n'a été trouvée. On ne peut songer à prendre en une seule fois une couche de plus de 4 mètres; les chutes de blocs seraient fréquentes et des éboulements se produiraient constamment. On a observé d'ailleurs qu'en dépassant nota. blement une hauteur de 3 m ,50, les quantités de matière utile à abandonner par suite d'éboulements devenaient si considérables qu'on gagnait moins à faire l'attaque complète qu'à abandonner systématiquement une planche d'asphalte pour réduire la hauteur. On a tenté alors d'expérimenter une méthode en deux gradins, tout au moins dans les chantiers les moins disloqués : un premier chantier de 2 mètres à 2 m ,50 de hauteur progressait sous le toit, laissant sous lui un stross de 2 mètres {fig. 3). Un second chantier, suivant le premier, enlevait ce stross jusqu'au mur. Les difficultés vinrent du soutènement. Dans ce mode d'abatage, les perches P qui forment garnissage de la couronne sont soutenues tout d'abord par des butons R ; ces butons doivent être ensuite remplacés au fur et à mesure de l'enlèvement du stross par des chandelles plus longues S; la charge se fait malheureusement sentir trop fortement pour que cette substitution soit possible. Il s'est produit des éboulements qui ont fait abandonner la méthode. On se résigne donc actuellement, dans les endroits où la puissance' du gîte est trop grande, à laisser au mur