Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1912, série 11, volume 2)

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REVUE

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D'APPAREILS

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chaudières et les récipients à vapeur, devraient aujourd'hui pouvoir être construits, entretenus et employés de manière à procurer, dans toutes leurs applications, une sécurité do plus en plus complète. Plan d'étude. — On a précédemment examiné, parmi les accidents inscrits à la statistique officielle, ceux afférents aux locomotives et aux locomobiles batteuses jusqu'à la fin de 1903 (*), ceux survenus à bord des bateaux à vapeur jusqu'à la fin de 1907 (**). On reprendra donc, à partir de ces époques respectives, jusqu'à la fin de 1911, l'étude de ces catégories spéciales. Les accidents provenant des autres appareils à vapeur seront ensuite passés en revue de 1902 à 1911 inclusivement.

I LOCOMOTIVES

Nombre et gravité des accidents. — L'étude spéciale des accidents afférents aux locomotives, présentée dans le deuxième article, portait sur les seize années 1888-1903; les accidents étaient au nombre de 41 et avaient causé 5 morts, soit, en moyenne, par 10.000 locomotives et par an : Accidents

2,28

Morts

0,28

Durant les huit années suivantes, 1904-1911, les motives considérées, c'est-à-dire celles en service l'exploitation des chemins de fer et des tramways France, Algérie non comprise, ont donné lieu à 28 (*) Annules des Mines, 10" série, t. VI, 1904, p. 5S9 et sait. (**) Ibid., 10' série, t. XIII, 1908, p. 113 et suiv.

locopour de la acci-

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ACCIDENTS

D'APPAREILS

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dents figurant à la statistique officielle ; ces 28 accidents ont causé 10 morts. Le nombre de ces locomotives ayant été en moyenne, pendant le même temps, d'environ 14.200, il en résulte, par 10.000 locomotives et par an : Accidents

2,46

Morts

0,88

Le nombre proportionnel des accidents a légèrement augmenté. Celui des morts a triplé. Lors donc qu'il a été dit plus haut que les appareils à vapeur, considérés dans leur ensemble, sont en progrès sous le rapport de la sécurité, cette constatation encourageante ne s'applique malheureusement pas aux locomotives de nos voies ferrées. En 1904, d'après les statistiques des seize années 1888-1903, on s'était plu à remarquer que les locomotives n'avaient donné lieu, par 10.000 appareils et par an, qu'à un nombre de morts considérablement moindre, de six à sept fois moindre, que l'ensemble des appareils à vapeur de toute espèce (0,28 au lieu de 1,8). C'était là, pour l'industrie des transports sur rails comparée à l'ensemble" des autres industries, une supériorité qui apparaissait comme le résultat naturel et normal des conditions dans lesquelles s'exerce cette industrie et dans lesquelles fonctionnent les locomotives, du fait que ces machines travaillent généralement en plein air, etc. On devait donc s'attendre à voir cette supériorité se conserver sans faiblir. Or, elle est maintenant bien diminée, car, pour les huit années 1904-1911, tandis que les appareils à vapeur de toute espèce donnent un nombre de morts, par 10.000 appareils et par an, à peine supérieur à l'unité, le chiffre relatif aux locomotives (0,88), s'il n'atteint pas l'unité, est presque du même ordre de grandeur. Sans doute, à mesure que l'on accroît la puissance des locomotives, les dimensions de leurs chaudières deviennent