Annales des Mines (1912, série 11, volume 2)
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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR
fois, sans trop tomber dans les redites et surtout sans réveiller la controverse, il paraît nécessaire de résumer ici quelques-uns des enseignements qui se dégagent des études auxquelles a donné lieu ce mémorable accident. La locomotive 626 faisait partie d'une série de quinze machines, numéros 621 à 635, construites en 1888-1889. Lachaudière offrait l m2 ,40 de surface de grille, 109 mètres carrés de surface de chauffe ; capacité, 4.600 litres ; timbre, 10 : kilogrammes. Elle était en tôle de fer avec foyer en cuivre ; le ciel du foyer était raidi par des fermes longitudinales suspendues au moyen de tirants réglables, la reliant au berceau de boîte à feu ; chaque ferme était soutenue par deux de ces tirants. En 1900, le foyer avait été entièrement renouvelé ; on avait, en même temps, mis des pièces de remplacement aux faces verticales de l'enveloppe, changé la plaque tubulaire de boîte à fumée et substitué, aux tubes à fumée qui étaient primitivement en laiton, des tubes d'acier à ailettes, type Serve. Une visite du foyer avait été faite au début de 1904. Le 4 juillet 1904, la machine, après avoir remorqué un train de Mantes à Paris, fut garée et, à neuf heures et demie, le mécanicien s'éloigna. Un quart d'heure après, le chauffeur alimenta ; un peu plus tard encore, il rechargea le feu. Il dit avoir mis cinq ou six briquettes, mais c'est naturellement là une précision qui n'a pu être contrôlée. Puis il s'en alla à son tour ; il était alors dix heures cinq minutes. La machine était abandonnée à elle-même depuis quarante minutes quand l'explosion se produisit. Les ftg. 2 et 3 montrent quelles furent les grandes lignes de fragmentation de la boîte à feu et du corps cylindrique; la fig. 4 indique où furent projetés les principaux débris (*). (*) Ces figures, ainsi que les fig. 5 à 10, sont empruntées au mémoire de M. Robert Dubois.
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Le ciel du foyer, on l'a déjà dit, fut précipité de haut
Fio. 2. — Explosion du 4 juillet 1904. Lignes de fragmentation, côté gauche.
FIG.
3. — Lignes de fragmentation, côté droit.
en bas et culbuté de 180° : il gisait, après l'accident, entre les roues motrices, les fermes tournées vers le