Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1912, série 11, volume 2)

396

REVUE DES ACCIDENTS D 'APPAREILS A VAPEUR

» | % •| P

~

.

Toutes les explosions de corps cylindriques n'ont pas des conséquences aussi bénignes : nous aurons à signaler, en parlant des locomotives des réseaux algérions, une fragmentation violente qui a coûté la vie au mécanicien.

T3

-a

g Accidents causés par -5 des ruptures de tubes S à, fumée. — Le petit 1 diamètre des tubes à ai fumée des locomoo S tives de chemins de ' ■ ■S> fer rend d ordinaire .§ leur rupture inoffen2 sive pour les agents de la machine. Cette S rupture est d'ailleurs g devenue moins fréquente, à mesure que . se généralise la substitution des tubulures £ d'acier doux à celles de laiton. En tout cas il ne s'en est suivi, durant les huit années que nous examinons, aucun accident mortel. La statis-

REVtlE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

397

tique officielle n'enregistre, en fait de ruptures de tubes à fumée, que celles qui donnent lieu à des accidents de personnes entraînant des incapacités de travail de plus de vingt jours. Huit ont été dans ce cas. Sur ces huit accidents, cinq ont été produits par des tubes en laiton, amincis par l'usure ou devenus cassants, qui se sont rompus dans la région du raboutage ou se sont écrasés sur une certaine longueur; les trois autres sont à inscrire au passif des tubes à fumée en acier. Parmi ces derniers, le premier en date, survenu le 4 juin 1904 sur le réseau de l'Ouest, a eu pour cause l'imperfection d'une soudure autogène faite au chalumeau oxhydrique entre un tube à ailettes du type Serve et son raboutage terminal en acier ; cette soudure avait été faite dans les premiers temps de l'emploi du chalumeau pour ce genre de travail et l'on n'y apportait pas toutes les précautions qu'on a appris à prendre depuis lors ; l'accident a consisté dans une séparation brusque entre le corps du tube et le rabout, à l'instant même où le chef-mécanicien qui conduisait la locomotive venait do dégager le loquetoau de la porte du foyer pour faire charger le feu. Dans les deux autres cas (accidents du 1" janvier 1907 et du 19 mars 1909 sur le réseau P.-L.-M.), il s'agit de tubes lisses d'environ 50 millimètres de diamètre et de 2 mm ,2 d'épaisseur primitive, amincis localement par des corrosions. Départ d'un tampon obturant un tube à fumée rompu. — L'accident survenu le 3 avril 1907 en gare de Pexiora (réseau du Midi) se rattache aux précédents, bien que n'ayant pas été directement produit par la rupture d'un tube à fumée; il a été la conséquence d'une faute commise dans le tamponnage d'un tube précédemment rompu. Il s'agit d'une locomotive munie de tubes Serve. Le mécanicien, constatant qu'un tube donnait lieu à une fuite de vapeur (c'était le résultat d'une piqûre produite par une