Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1912, série 11, volume 2)

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corrosion locale), se mit en devoir de le tamponner, — pratique qu'admettent, moyennant certaines précautions, les règlements de presque toutes les Compagnies; immédiatement au-dessus de ce tube se trouvait un autre tube déjà tamponné. Pendant que le mécanicien travaillait à mettre en place un tampon dans l'orifice de la plaque tabulaire du foyer, le tampon situé au-dessus se détacha inopinément de la plaque tubulaire, et le mécanicien fut grièvement brûlé par un gros jel de vapeur issu du tube anciennement rompu. L'accident s'explique sans peine. L'outillage des locomotives de la Compagnie du Midi munies de tubes Serve doit, aux termes de l'ordre de service réglant la matière, comprendre des tampons de deux types différents, le diamètre des tubes étant de 67 millimètres à l'extrémité boîte à fumée, tandis que l'extrémité foyer, où le tube est retreint et bagué, n'offre qu'un orifice libre de 59 millimètres et demi. Or les tampons employés dans le foj'er de la locomotive qui nous occupe étaient du modèle destiné à la boite à fumée ; étant de trop fort diamètre, ils ne pouvaient tenir convenablement. Trous de lavage à fermeture non autoclave. — Les obturateurs des trous de lavage, lorsqu'ils n'affectent pas la disposition autoclave, donnent lieu de temps en temps à des accidents qui peuvent avoir des conséquences funestes pour le personnel. Nous avons à en citer trois cas, dont deux ont causé mort d'homme: ce sont les accidents survenus le 5 septembre 1909 sur le chemin de fer du Nord et le 2 janvier 1911 sur le réseau de l'Isère des chemins d'e fer du Sud de la France. Il s'agissait, dans l'un comme dans l'autre cas, d'un bouchon tronconique en bronze, vissé dans un orifice taraudé. Il est évident que la stabilité d'un assemblage de cette espèce est à la merci de tout ce qui peut empêcher les filets de vis de se mettre

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correctement et complètement en prise : usure ou même simple entartrement des filets, vissage tant soit peu oblique, etc. ; plus la conicité du bouchon est accentuée, plus la stabilité est aisée à détruire. Dans le cas de l'accident du 2 janvier 1911,1e bouchon était celui d'un trou de vidange placé à la partie inférieure de la plaque tubulaire de boîte à fumée. Le mécanicien, qui se tenait sur une plate-forme située à l'avant de la machine, entendit un bruit de fuite; il ouvrit les portes de la boîte à fumée et, s'armant d'une clef, il se mit en devoir de resserrer le joint. C'est alors que le bouchon partit et que l'homme fut mortellement brûlé; nouvel exemple, après tant d'autres, du danger du resserrage des joints sur les appareils en pression. Dans l'accident du même genre survenu le 24 novembre 1910, en gare de Paris-la-Villette, il n'y eut pas do mort, mais le mécanicien et le chauffeur furent tons deux grièvement brûlés. Ce n'était pas, cette fois, un bouchon vissé; c'était un tampon assujetti par un boulon à ancre, selon le mode non autoclave, c'est-à-dire que le tampon était appliqué extérieurement sur l'orifice, et que la traverse du boulon prenait appui sur la paroi intérieure de la chaudière : disposition inverse de celle qu'il faut aujourd'hui se faire une règle absolue d'adopter. Ce tampon fermait un trou de lavage placé au-dessus de la porte du foyer; le boulon s'étant jrompu, rien ne le retenait ; il fut projeté, et l'orifice livra passage à un jet brûlant d'eau et de vapeur. Accidents occasionnés par le clapet de retenue d'alimentation ou par sa soupape d'isolement. — Le 27 septembre 1906, sur la ligne de Paris-Bastille à Villeneuve-l'Etang, au cours de la marche d'un train, le chauffeur de la locomotive signala au mécanicien que l'un des deux injecteurs de la machine, celui de gauche, donnait lieu à des fuites.