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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

vraisemblablement le point de départ de la fragmentation, a été la tôle inférieure de la deuxième virole à partir de l'arrière : c'était une tôle datant île 1880, à laquelle, en 1908, on avait dû faire une réparation le long do son assemblage (côté gauche), avec la demi-virole supérieure.

FIG.

22. — Accident du 29 décembre 1911, en Algérie. Vue de la machine après l'explosion.

Cette tôle était quelque peu corrodée, et vraisemblablement aigrie. Quoi qu'il en soit, la cause déterminante de l'explosion semble avoir été un excès de pression. Il est apparu, lors de l'enquête, que les soupapes avaient été récemment calées ; les deux leviers des balances, qui étaient du vieux tvpe classique, portaient, sur presque toute la largeur de leur face supérieure et à l'aplomb des chapes de retenue, des stries longitudinales très brillantes, paraissant provenir de l'interposition récente et à frottement dur d'une pièce métallique entre chaque levier et sa chape ; des stries analogues s'observaient sur la face

inférieure des chapes. On voyait en outre, sur le bord supérieur externe de chaque levier, tant en arrière qu'en avant des chapes, les traces de coups de marteau qui, selon toute apparence, avaient dû servir à introduire et à retirer les cales; on a des motifs de soupçonner le chauffeur d'avoir effectué subrepticement après l'accident cette dernière opération. D'autre part, le robinet de prise de vapeur du manomètre était entièrement obstrué par un bouchon de tartre d'un centimètre d'épaisseur, imperméable au passage du souffle. Dans de telles conditions, soupapes calées et manomètre bouché, l'intervention d'un excès de pression n'est pas pour surprendre. Remarques sur les causes des accidents mortels. — Au cours de la revue qui précède, nous venons de rencontrer, tant en France qu'en Algérie, dix accidents ayant causé mort d'homme. Le nombre des morts est de 11, parce que l'explosion de Bertry a tué à la fois le mécanicien et le chauffeur. Or, sur ces onze morts, il en est au moins sept que l'on doit rapporter, soit comme cause unique, soit comme cause déterminante, à des fautes ou à des négligences commises dans l'entretien des appareils ou dans leur emploi. L'écrasement de ciel do Bertry est le résultat de corrosions qui ont aminci le bas des tirantsontrotoises et qui n'ont pas échappé au visiteur, mais auxquelles on a omis de porter remède. Les deux autres accidents de ciel qui ont causé mort d'homme ont été des coups de feu par insuffisance d'alimentation. Dans le cas de la locomotive de construction américaine qui se fissure le long d'un embouti à l'arrière de la boîte à feu, l'origine de l'avarie semble se rattacher à la construction : mais la chaudière a prévenu ; la crique, ayant traversé l'épaisseur du métal, s'est manifestée par une fuite plusieurs jours avant l'accident; la cause immédiate de celui-ci est une omission d'entretien. Si, de France, nous passons