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des grains; mais, l'année suivante, son propriétaire s'abstient de la faire fonctionner à cause de son mauvais état. Il la revend. L'acquéreur la donne à réparer à un mécanicien. Celui-ci reconnaît* l'existence d'une cassure le long de la rivure circulaire de jonction du corps cylindrique avec la plaque tubulaire de boîte à fumée; il pose sur la partie malade une cornière en acier, de 51 centimètres do développement, dont les ailes, qui mesurent 65 millimètres de largeur, sont assemblées l'une avec le corps cylindrique par 12 vis, l'autre avec la plaque tubulaire par 11 boulons. La réparation faite, on emplit la chaudière d'eau et l'on presse à 9 kilogrammes par centimètre carré ; cette vérification donne lieu de craindre que le travail ne soit pas parfait ; on tente néanmoins un essai à chaud ; mais, arrivé à la pression de 5 kilogrammes et demi, on reconnaît que les vis ne tiennent pas suffisamment. Ces vis sont alors remplacées par des boulons. Après quoi il est procédé à un essai à chaud à 5 kilogrammes et demi, avec mise en mouvement de la machine, puis au réglage des balances pour 4 kilogrammes et demi, du moins à ce qu'on prétend : car, après l'explosion, les balances ont été trouvées réglées, l'une pour 7 kilogrammes, l'autre pour 7 kilogrammes et demi. Quoi qu'il en soit de ce point, la locomobile, à la suite de ces diverses opérations," est amenée dans un établissement agricole pour le travail du battage. On allume le feu à sept heures du matin, puis, quand on dispose de vapeur, on commence par faire tourner la batteuse à blanc, c'est-à-dire sans y engrener de gerbes, en vue de divers soins à donner au mécanisme.' Vers onze heures, l'ouvrier préposé à la conduite de l'appareil constate des fuites paraissant provenir de la partie réparée de la chaudière, et il les signale au propriétaire de l'engin ; mais celui-ci répond qu'il faut occuper le personnel de la batteuse et qu'il se mettra le lendemain en quête d'une autre locomobile. A onze heures et demie,

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l'explosion se produit. La collerette du corps cylindrique se rompt, entre rivets ou le long de la ligne des rivets, dans toute la partie non réparée ; la plaque tubulaire se brise en trois morceaux, dont deux sont projetés. Le plus grand va frapper la batteuse, qui recule de 5 mètres, et il s'y incruste, cependant que la locomobile est lancée par la réaction à 70 mètres dans la direction opposée. La tranche des cassures entre rivets montrait des traces de fissures anciennes. L'examen détaillé d'un fragment a fait reconnaître aussi l'existence, parallèlement à ces cassures, d'une fissuration dans l'embouti. Il y avait ainsi deux lignes de détérioration juxtaposées, dont l'une aurait pu amener l'explosion à défaut de l'autre. - Quant à la réparation, elle a tenu bon sur la plus grande partie de son étendue ; cette portion conservée de l'assemblage périphérique et les tubes à fumée ont retenu adhérent à l'enveloppe un morceau de la plaque tubulaire. Le reproche à adresser au mécanicien réparateur est donc essentiellement de n'avoir fait qu'une réparation insuffisante. Inutile de commenter l'imprudence qui fut commise ensuite, lorsque la chaudière fut maintenue en service malgré une fuite de vapeur. Si l'appareil a fini par sauter, ce n'est pas faute d'avoir prévenu. Accident du 24 août 1905, à Férel {Morbihan). — Voici maintenant un cas où deux personnes furent tuées et onze blessées, dont trois grièvement, par l'explosion d'une de ces locobatteuses de type suranné, à cylindre ' moteur vertical, comme celle qui avait déjà donné lieu, le 23 août 1902, au grave accident de Gahard (Ille-etVilaine) (*). La chaudière, qui provenait de chez le même constructeur que celle de Gahard, et offrait les mêmes di(*) C'est par erreur que, dans notre article de 1904, la légende de la 21 porte Gahard (Vendée).

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