Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1912, série 11, volume 2)

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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR. REVDE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

dans l'affaiblissement de l'appareil par la fatigue corrosion des tôles.

et la

Accident du 12aowM908 à Parçat/sur-Vienne (Indreet-Loire). — Nous retrouverons dans le cas suivant, à défaut d'une analyse précise du processus de l'explosion, la physionomie générale d'une fragmentation multiple comme celles auxquelles sont sujettes les tôles aigres et fragiles. La chaudière, du type |— , datait de 1884;, on en avait remplacé le foyer en 1902, mais l'enveloppe était celle de la construction primitive. L'entrepreneur de battage, qui l'avait acquise au début de 1908, avait eu soin de la faire rééprouver avant le début de la campagne; elle commença de travailler le 10 août; le 12, elle volait en éclats, tuant son propriétaire et blessant trois ouvriers, dont deux assez grièvement. Toute l'enveloppe, corps horizontal et corps vertical, s'est divisée en 26 morceaux; l'un d'eux, formant la partie basse du corps vertical, est resté sur place avec le foyer ; les 25 autres ont été lancés de tous côtés. Toutefois une distinction est à faire parmi ces projectiles : tandis que tous les autres fragments retombaient dans un rayon de 30 mètres autour du lieu de l'explosion, le fond supérieur du corps vertical, formant un seul morceau, était envoyé à 127 mètres de distance horizontale. Sa séparation d'avec la partie cylindrique du corps s'était faite par cassure, non du fond lui-même, mais de la tôle cylindrique, suivant la ligne des trous de rivets. On s'est demandé si cette rupture circulaire entre rivets n'avait pas été l'origine de l'explosion. La question ne peut recevoir de réponse certaine ; l'enquête n'a pas signalé qu'il y eût le long de cette ligne aucun défaut local. 11 est d'ailleurs à noter que cette rupture circulaire et le départ du fond supérieur ne suffiraient pas à expliquer la fragmentation générale de toute l'enveloppe, si la chaudière avait eu, en dehors d'un défaut local, les qua-

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lités de résistance d'un appareil bien construit et en bon état. L'épaisseur des tôles était de 8 à 9 millimètres, ce qui, en les supposant de bonne qualité, était large pour le diamètre de 65 centimètres et le timbre de 6 kilogrammes. Il n'a pas été relevé de corrosion. Mais, que ces tôles fussent fragiles, au moins en ce qui touche le corps vertical, c'est ce qui résulte, tout d'abord, de la manière dont elles se sont fragmentées. Puis, quelques réserves que puissent appeler les essais mécaniques effectués sur les débris d'une explosion, c'est ce que paraissent bien confirmer les chiffres suivants, dont la comparaison est dénature à faire admettre que la tôle du corps vertical, dans le sens de l'envirolement, était particulièrement défectueuse, peu tenace et entièrement dénuée de ductilité :

RÉSISTANCE

à la rupture kg/mm'-*

( Sens de ) 1" éprouveU' 1 . a Corps vertical, j l'envirolement.. f 2 éprouvetle. ( Sens des génératrices Corps horizontal : Sens des génératrices

31.fi 31,0 34,8 36,7

ALLONGEMENT

p.

100

0,7 0,0 2,3 5,0

Accident du 11 août 1909, à Coudra y-Macouard (Maine-et-Loire). — L'accident survenu au Ruau, commune de Coudray-Macouard, a été terrible dans ses conséquences, ayant causé quatre morts et blessé six personnes. Il n'y a cependant pas eu, cette fois, fragmentation générale, mais seulement ouverture d'une brèche au bas d'un vieux corps cylindrique affaibli par des corrosions. En outre, comme c'est trop souvent le cas, les circonstances révélées par l'enquête conduisent à se demander si la cause immédiate de la rupture n'aurait pas été un excès de pression. La chaudière, du type \-, Tome II, 1912.

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