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cette forme fatigué par un long usage. C'est à ces mêmes causes que paraissent devoir être rapportées les deux ruptures du foyer dont il s'agit maintenant. ■ Dans l'accident du 7 septembre 1906, qui eut de si funestes conséquences, il y eut aplatissement et fragmentation de la partie antérieure du foyer' qui se déchira notamment suivant sa ligne de jonction avec la plaque d'avant et suivant une autre ligne transversale en zigzag, passant par le plomb fusible. La plaque d'avant se brisa elle-même en plusieurs morceaux. Les fragments de ces deux tôles, avec les débris de la grille et du cendrier, furent projetés dans un sens, pendant que la locomobile, lancée en sens contraire parla réaction, heurtait la batteuse, l'entraînait avec elle, puis passait par-dessus et, finalement, après s'être retournée à angle droit, retombait sur le côté à 20 mètres de son emplacement primitif. On n'a relevé d'indices ni d'excès de pression, ni de manque d'eau. Les sections de rupture n'avaient pas l'apparence saine que montrent d'ordinaire les cassures fraîches; mais, comme l'incendie consécutif à l'explosion avait exercé sur l'appareil un rayonnement intense qui avait modifié assez profondément l'aspect du métal, on ne serait pas fondé à conclure de là qu'il y ait eu des cassures anciennes. Ce qui est certain, c'est que la tôle du ciel était notablement amincie par les corrosions. Son épaisseur primitive était de 9 millimètres ; or, le long de sa ligne de raccordement avec la plaque avant,, au voisinage de la génératrice supérieure, elle n'avait plus que 4 millimètres ; cette cote réduite se retrouvait également à l'endroit du plomb fusible. Il est à noter que, si l'appareil avait été l'objet de visites complètes effectuées avec le soin convenable, cette diminution d'épaisseur n'eût pas échappé au visiteur : la présence du plomb fusible lui fournissait un moyen facile, en dévissant le bouchon, de mesurer l'épaisseur restante.

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Dans l'accident du 19 août 1911, la déchirure fut également transversale ; la tôle se rabattit jusque sur la grille. Cette tôle, de 10 millimètres d'épaisseur primitive, n'avait plus que 5 millimètres par endroits. Accident du 21 août 1907, à Massais (Deux-Sèvres). — La locomobile qui a fait explosion à Massais, tuant un jeune domestique de ferme et blessant six autres personnes, dont une grièvement, était du type |— classique; sa surface de chauffe était de 10 mètres carrés ; sa capacité, de 940 litres; son timbre, de 7 kilogrammes. Elle datait de 1882. L'accident a consisté en un effondrement du ciel du foyer, qui s'est rabattu autour de son arête de jonction avec la plaque tubulaire ;la locomobile, lancée en l'air par la réaction, est retombée à 18 mètres de son emplacement primitif. Le plomb fusible était intact et la tôle ne paraissait pas avoir été surchauffée. Il est à noter que ce ciel de foyer, dont la superficie était d'environ 0 m2 ,40 et qui par conséquent supportait, à la pression du timbre, un effort de 28 tonnes, n'avait aucune armature ni pièce de suspension; la rigidité résultant d'un léger emboutissage en voûte était la seule garantie contre la tendance à la déformation. On conçoit que les efforts de flexion aient fatigué cette tôle de 9 millimètres d'épaisseur, qui était notablement pailleuse, et que la résistance de son bord arrière soit devenue précaire au bout de vingt-cinq années. Accident du 10 août 1907, à Nalliers (Vendée). — Cette fois, c'est une surchauffe par défaut d'alimentation qui a été considérée par le service des mines comme constituant l'explication la plus probable de l'accident. Toutefois, il faut le dire, le cas n'est pas très net. La chaudière, de 11 mètres carrés de surface de chauffe, timbrée à 9 kilogrammes, datait de 1891. Le ciel du foyer, formé d'une tôle d'acier qui paraît avoir été de bonne qualité, s'est affaissé, en se séparant delà plaque